On lui réclamait un peu plus de 1 million d'euros après un redressement fiscal survenu dans les années 90. Yannick Noah a beau avoir perdu le bras de fer qui l'opposait depuis deux décennies aux impôts, il n'aura finalement eu à rembourser "que" 661 457 euros.
BFMTV rapporte en effet ce 7 juin que le Conseil d'État s'est définitivement prononcé dans l'affaire Yannick Noah, décidant de le débouter. L'ancien gagnant de Roland-Garros contestait avoir vécu plus longtemps en France qu'en Suisse pour l'année 1993, une résidence fiscale déterminante pour le paiement de ses impôts. La règle impose qu'il faut vivre plus de six mois par an hors du territoire français pour déclarer ses revenus à l'étranger. Soumis à un contrôle fiscal en 1995 comme l'avait révélé à l'époque Le Canard enchaîné, l'actuel entraîneur de l'équipe de Coupe David et de Fed Cup s'était alors lancé dans une bataille de longue haleine contre le fisc.
Après avoir épluché dans le moindre détail ses dépenses, les agents du fisc ont prouvé que Yannick Noah avait passé 183 jours en France et non 240 comme il le soutenait. Considéré de fait comme un résident fiscal français, il aurait dû déclarer ses comptes bancaires en Suisse, aux États-Unis et aux Pays-Bas, ce qu'il n'avait pas fait. D'où le million d'euros de redressement.
Dans son combat, la légende du tennis de 57 ans a obtenu deux victoires minimes, celle de pouvoir "déduire de ses revenus la pension alimentaire versées à son ex-épouse Cécilia (126 000 euros par an)" et celle de ne pas "payer les pénalités (+40%) que le fisc inflige aux contribuables faisant preuve de mauvaise foi", évoque BFMTV.
Interrogé sur cette ultime décision du Conseil d'État en défaveur de son client, l'avocat fiscaliste Me Alain Sarrazin n'a pas souhaité s'exprimer.