Rire pour éveiller les consciences. Tel était l'objectif d'Yvan Attal avec sa nouvelle comédie Ils sont partout. Un long métrage sur un sujet sensible pour lequel l'acteur-réalisateur a connu bien des embûches avant d'en dévoiler aujourd'hui la bande-annonce.
L'histoire : Yvan se sent persécuté par un antisémitisme grandissant et il a l'habitude de s'entendre dire qu'il exagère, qu'il est paranoïaque. Lors de séances chez son psy, il parle donc de ce qui le concerne : son identité, être français et juif aujourd'hui. Mais ces rendez-vous sont aussi et surtout une sorte de fil rouge reliant entre elles plusieurs histoires courtes qui tentent de démonter, sur le mode tragi-comique, les clichés antisémites les plus tenaces !
Devant et derrière la caméra, Yvan Attal dirige et donne la réplique à une flopée d'acteurs prestigieux dont sa compagne Charlotte Gainsbourg, qui joue elle-même l'amoureuse de Dany Boon. Les Belges François Damiens et Benoît Poelvoorde sont également de la partie dans la peau d'antisémites, l'un discret, l'autre homme politique. Valérie Bonneton, Grégory Gadebois, Denis Podalydès mais surtout Gilles Lellouche, immanquable dans la peau de Jésus, font aussi partie de cette distribution cinq étoiles.
Avec ce véritable pamphlet en puissance, Yvan Attal démonte un à un les clichés sur les juifs, comme le rapport à l'argent, le nez crochu, leur lien avec Jésus-Christ, la surmédiatisation de la Shoah ou encore l'idée selon laquelle les juifs seraient à la tête complot mondial afin de prendre un jour le pouvoir sur la planète. Dans la bande-annonce, Attal et sa bande ne lésinent pas sur les phrases fortes, quitte à en déranger certains. On peut entendre Benoît Poelvoorde dans la peau d'un dirigeant extrémiste clamer que "La France est littéralement envahie... Oui, les Juifs sont partout" ou que le judaïsme se transmet "comme une maladie" selon la truculente Valérie Bonneton. "J'ai épousé le seul juif qui n'a pas une thune", lâche Charlotte Gainsbourg quand Dany Boon assène un "je veux pas être juif si c'est que pour le pire".
Ils sont partout, dans les salles le 1er juin.