Acteur et réalisateur, Yvan Attal prépare la sortie de sa prochaine comédie. Heureux en France réunit devant sa caméra les Belges Benoît Poelvoorde et François Damiens, ainsi que sa compagne et complice Charlotte Gainsbourg. Le pitch tient en une ligne : Yvan va chez son psy pour soigner sa paranoïa, il voit de l'antisémitisme partout. Dans une grande interview accordée au Journal du Dimanche, Yvan Attal revient sur les aléas de la célébrité et évoque ses enfants.
Il parle d'abord de ses propres parents et de son enfance. Yvan attal est né à Tel Aviv puis a grandi à Créteil. Son père est aujourd'hui décédé : "Mes parents sont irréprochables, confie l'acteur au JDD. Je n'ai aucun grief à leur encontre. Ils m'ont aimé et armé. Je ne suis pas un père à la hauteur de mon propre père."
Avec Charlotte Gainsbourg, Yvan Attal a trois enfants : Ben (1997), Alice Jane (2002) et Joe (2011). En entrant dans le clan Gainsbourg, l'acteur discret devient une célébrité. Pas toujours facile à gérer, même encore aujourd'hui. "Je deviens paranoïaque quand un type me jette un regard insistant, avant de me souvenir qu'il m'a peut-être vu quelque part." Ça l'est aussi pour ses enfants : "Ils doivent fait face aux affiches de cinéma avec leurs parents en grand, aux commentaires incessants sur les fils et les filles de, aux rumeurs colportées par la presse." D'autant que les films de Charlotte Gainsbourg, notamment avec Lars Von Trier, comme le rôle d'Yvan dans 38 témoins de Lucas Belvaux, sont plus risqués que de simpless comédies romantiques. "J'ai choisi de faire du cinéma et non pas d'entrer dans le Loft", résume l'acteur.
Alors le père de famille fait attention à ce qu'il dit en interview : "Quand vous êtes parent, il y a des choses que vous ne souhaitez pas dire à vos enfants et ce n'est certainement pas pour qu'ils les apprennent par voie de presse. D'une manière générale, moins on en sait sur un acteur, plus il est libre." Et c'est sans doute pour préserver cette liberté, pour se protéger aussi, qu'Yvan et Charlotte sont partis à New York. Si la fille de Jane Birkin et Serge Gainsbourg refuse de parler de la disparition de sa soeur, Kate Barry, elle confiera tout de même à Marie Claire à propos de déménagement de l'autre côté de l'Atlantique : "Je ne pouvais plus rester. Je ne pouvais vraiment plus. Voilà..."
Yvan Attal, l'insaisissable, une très belle interview à retrouver dans le Journal du Dimanche, en kiosques ce 26 juillet.