La dernière réalisation d'Yvan Attal, Do Not Disturb, remonte à 2012. Dans ce film qui était un remake de Humpday, il dirigeait sa compagne Charlotte Gainsbourg. Pour son nouveau projet, dans lequel il tiendra également le premier rôle, l'acteur et réalisateur nous promet un casting très réjouissant et un sujet qui va faire du bruit : les clichés sur les juifs.
Dans un entretien accordé au Film français, Yvan Attal révèle les dessous de son prochain film, #Les juifs (titre provisoire), sur lequel il planche depuis un certain temps mais qu'il s'est sérieusement mis à écrire depuis près de deux ans. Il s'agit d'une comédie sur l'antisémitisme avec pour fil conducteur un homme qui va chez son psy, parce qu'il voit et sent de l'antisémitisme partout. Tout le monde lui dit qu'il exagère, qu'il est paranoïaque... "Le fond n'est pas amusant mais on a le droit de rigoler de choses pas drôles, non ? Il me semble que l'humour a toujours été l'arme la plus efficace contre la bêtise et la haine", dit-il au Film français. Son scénario est coécrit avec Emilie Frèche (qui avait collaboré avec Ruth Halimi pour son livre 24 jours : La Vérité sur la mort d'Ilan Halimi, qui a été adapté en 2014 au cinéma).
Au casting : Catherine Frot et Benoît Poelvoorde en personnalités d'extrême droite, Grégory Gadebois et Denis Podalydès en talmudistes, Gilles Lellouche en agent du Mossad, François Damiens en habitant de Drancy qui n'en peut plus de la Shoah et des juifs... L'amoureuse d'Yvan Attal et mère de ses trois enfants, Charlotte Gainsbourg, fait aussi partie de la distribution, tout comme Dany Boon. Le président des César 2015 a pu discuter de ce projet avec Yvan Attal au 30e dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à l'hôtel Pullman à Paris, le 23 février.
Une comédie, certes, mais avec un bon budget : Entre 8 et 10 millions d'euros. Le tournage est prévu à partir du mois d'avril, mais Yvan Attal précise que le film est en cours de financement et qu'il rencontre dans ce domaine quelques difficultés. Si le cinéaste admet que tous les films sont difficiles à monter, il précise que les institutionnels sont frileux, certainement du fait du sujet. Il travaille encore sur le script, au regard du contexte actuel de la France.