Cette fois, il ne pourra pas se défausser et prétendre : "Je ne suis PAS Zlatan." Loin du confort royal de son récent spot pour Xbox et de sa partie de Fifa 14 dans les couloirs du Château de Versailles, Zlatan Ibrahimovic est sublimé en "man vs. wild" (l'homme face à la nature hostile) dans les conditions polaires de la Scandinavie pour la nouvelle campagne publicitaire événement du constructeur automobile Volvo. Avec une signature forte : "Made by Sweden" - fait non pas en mais par la Suède.
Esthétique, capacités athlétiques, performances empiriques, mais aussi sécurité et confort sont autant de vertus que le spot publicitaire de deux minutes, révélé samedi soir en intégralité après avoir été annoncé par deux teasers, s'attache à mettre en exergue, travaillant avec finesse - et pas mal de moyens - l'analogie entre le buteur star du PSG, vu à la fois - par une réalisation qui ménage de savantes passerelles - sous le jour du guerrier naturel, du sportif de haut niveau et du père de famille protecteur, et la nouvelle Volvo XC70.
Ainsi, toute une partie de la vidéo, baignée dans une glaciale pénombre bleutée, met en scène Zlatan Ibrahimovic dans son rapport de force au monde qui l'entoure : on le découvre dans un chalet isolé, en pleine nature, en plein froid, et on assiste à l'étalage de sa formidable puissance lorsque, tel un Rocky Balboa suédois, il bande ses muscles en enchaînant les tractions (bon, on n'en voit que deux, mais on se doute bien que le balèze tatoué est capable de plus, c'est juste qu'on n'a pas que ça à faire...). Puis, il prend son break 4 roues motrices haut de gamme (d'une valeur supérieure à 40 000 euros) pour partir à la chasse ; au volant, son regard est aussi déterminé que celui qu'il a au moment de tirer un penalty. En extérieur, on le suit pas à pas, en trekkeur (avec son attirail et sa lampe frontale façon Call of Duty), en trappeur, en nageur. On a le sang glacé en le voyant se balader en caleçon sur un lac gelé et plonger par un trou pratiqué à la surface pour nager sous la couche de glace ; on a le sang figé en le voyant traquer un majestueux cerf, s'immobiliser, retenir sa respiration, le mettre en joue... et l'épargner (hors caméra, ce passionné de chasse, à laquelle il s'adonne dès qu'il rentre au pays, fait moins de sentiments). Histoire de faire comprendre sans montrer un freinage d'urgence que la Volvo XC70 a une super tenue de route en cas de besoin d'éviter du gibier sur la route ?
Les séquences de la vie d'ermite des steppes blanches de Zlatan sont habilement entrecoupées d'images de sa carrière de footballeur et, surtout, de sa vie de famille, pour lesquelles apparaissent sa véritable épouse, la belle Helena Seger, et leurs deux garçons, Maximilian (7 ans) et Vincent (5 ans), qu'on voit de temps à autre au Parc des Princes pour les matchs du Paris Saint-Germain. Avec eux, Zlatan le tueur, le géant au sang froid, est un homme aimant, chaleureux, protecteur, soucieux de leur bien-être. Les couleurs sont chaudes, il y a du feu dans la cheminée, il y a la flamme de l'amour.
Le tout se déroule au son d'une relecture très moderne, froide, élégiaque, emphatique, électrisante, de l'hymne national suédois, entonné par un Zlatan qui s'est félicité de ce lifting : "Cette nouvelle version de l'hymne, c'est exactement ce dont nous avons besoin. La vieille version était ennuyeuse."
En bref, Volvo et Zlatan, même combat : deux icônes d'excellence, deux icônes de la Suède. C'est quoi l'équivalent de "cocorico", là-bas ?