Dimanche 16 décembre, Parc des Princes. 41e minute du match entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique Lyonnais. Zlatan Ibrahimovic est à la lutte avec le défenseur Dejan Lovren. Celui-ci chute, et le Suédois se sert alors de sa tête comme d'un paillasson.
Les images sont terribles, mais le Lyonnais s'en sort sans réelles blessures physiques. Pourtant, le geste pose question. Intentionnel ou non ? Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, évoque le massacre de son joueur. Depuis, celui-ci et Leonardo, directeur sportif du PSG, s'affrontent à coup de punch-lines par presse interposée.
Le principal intéressé, Zlatan Ibrahimovic, qui a encore régalé un Parc des Princes cinq étoiles, a donné sa version des faits au cours d'une interview diffusée sur BeIN Sport ce mardi 18 décembre. Sans surprise, il nie avoir volontairement piétiné le crâne de Dejan Lovren avec ses 95 kilos... "Ai-je marché sur Lovren intentionnellement ? Non, c'est impossible. Je regarde le ballon, il roule derrière moi et je ne le vois pas. Cela semble dangereux bien sûr lorsqu'on revoit les images, mais je n'ai pas l'intention de le blesser. Je ne rentre pas sur le terrain pour blesser qui que ce soit", explique le buteur suédois, dont on se souvient encore du coup de pied kamikaze dans les côtes de Stéphane Ruffier.
Et fidèle à son habitude et à son franc-parler, Ibra n'oublie de balancer une petite pique au boss lyonnais, qui appréciera l'attention : "Je trouve dommage les déclarations de Jean-Michel Aulas. Il représente Lyon et il devrait s'occuper de son équipe. Lancer des polémiques ou dire des contre-vérités, c'est une faiblesse. Pour moi, si vous faites des attaques comme celle-ci, c'est que vous avez peur. Et il a raison d'avoir peur, car le PSG est la meilleure équipe de France."
Avec 17 réalisations depuis le début de saison, Zlatan Ibrahimovic attire tous les regards. Chacune de ses attitudes est scrutée avec attention. Résultat, ses sautes d'humeur récurrentes et ce qui ressemble à de l'énervement envers ses coéquipiers n'a pas tardé à être mis en avant. Au point de faire ressortir les rumeurs de tensions dans le vestiaire. Un vestiaire qui aurait peur d'Ibra... "Je ne pense pas que certains de mes coéquipiers aient peur de moi et, si c'est le cas, ils n'appartiennent pas à la catégorie des top-footballeurs, balance-t-il le plus naturellement du monde. C'est vrai que je râle beaucoup sur un terrain, mais c'est ma façon d'être. C'est pour nous tirer vers le haut. Si je commence à me détendre et à me relâcher, je vais disparaître et vous n'allez pas me reconnaître. Je ne peux pas me reposer sur mes lauriers. Je suis venu ici pour gagner."
Et c'est bien parti pour.