Nathalie Péchalat a qualifié samedi de "honte intersidérale" l'élection à la tête de la Fédération française des sports de glace (FFSG) de son adversaire Gwenaëlle Noury qu'elle accuse d'être téléguidée par l'ex-président de la FFSG Didier Gailhaguet, accusé d'avoir couvert un entraîneur mis en cause pour viols et agressions sexuelles.
"C'est la honte intersidérale pour l'ensemble des sports de glace, on revient à un autre système de valeurs, à un autre fonctionnement, à d'autres méthodes qui ne sont pas les miennes", a réagi Nathalie Péchalat, émue, auprès de quelques journalistes. Interrogée sur le fait de savoir si elle craignait le retour de Didier Gailhaguet qui a dirigé la FFSG de 1998 à 2004 puis de 2007 à 2020, elle a répondu: "Oui je le crains, mais cela ne me regarde plus".
Selon Nathalie Péchalat qui avait succédé à Didier Gailhaguet en 2020, celui-ci a "conduit le programme et la campagne" de Mme Noury. Pour la double championne d'Europe de danse sur glace, ce résultat est "une humiliation pour le travail mené depuis deux ans et dieu sait que cela été compliqué et intense, en terme d'énergie et de temps". "Je sais depuis plusieurs semaines que ça allait être serré, j'étais confiante dans la nature humaine, le bon sens, le discernement de chacun des votants", a ajouté l'épouse de Jean Dujardin. "Moi faire des promesses pour me faire élire, ce n'est pas mon fonctionnement".
De son côté, Gwenaëlle Gigarel-Noury, la nouvelle présidente de la FFSG, a reconnu auprès de l'Équipe être en contact avec Didier Gailhaguet, il a bien "été consulté, je ne le cache pas parce que pour moi ça reste un passionné des sports de glace, ça reste quelqu'un qui connaît les rouages de cette fédé".
Dans un tweet, la nouvelle ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a souhaité "plein succès à la nouvelle présidente", avant d'ajouter: "Le combat pour la libération de la parole des victimes et la lutte contre les violences sexuelles, impulsés par @NPechalatOff, devront être poursuivis".