Alain Delon, légende absolue du cinéma français, nous a quittés il y a déjà trois mois. Il s'est éteint sereinement le 18 août dernier à l'âge de 88 ans, à Douchy et entouré des siens. Notamment de Loubo, le chien de la famille. Un animal que l'homme souhaitait voir être euthanasié au moment de son départ. Ce ne fut finalement pas le cas, pour le plus grand bonheur de ses enfants, à commencer par Anthony . "C'est tout ce qui nous reste de vivant de lui.", a-t-il expliqué lors de sa participation à l'émission Le Figaro La Nuit, au côté de Thibaut Gauthier.
"C'est son chien. Et il fait partie de la famille. Donc je vais à Douchy (deux, trois fois par semaine, ndlr) pour lui. C'est surtout pour cela d'ailleurs", a ajouté Anthony Delon, lui qui profitait récemment d'une balade avec Loubo et sa fille Loup.
Dans cet entretien, Anthony Delon a également réagi aux rumeurs selon lesquelles son père aurait été bisexuel. Thibault Gautier s'est appuyé sur les confidences de Bernard Violet dans son livre Les derniers mystères Delon - Tous ses secrets révélés, paru le 14 novembre dernier aux éditions Robert Laffont : "Alain Delon était bisexuel, du moins durant les trente premières années de sa vie. Personnage libre et d'une ambition folle, il a vécu sa bisexualité probablement par goût et aussi avec un soupçon d'arrivisme."
Sans aucun filtre, Anthony Delon a réagi de la manière suivante : "Je vais vous répondre . Je ne vais pas donner écho à ça. Répondre, ce serait rendre service à la personne qui l'a écrit. Pourquoi est-ce que je lui ferais ce cadeau ? Il est parti, il faut le laisser tranquille maintenant, il faut arrêter avec ça et avec tout le reste. C'est la mémoire des morts qu'on honore, ce n'est pas celle des vivants. Il faut le laisser en paix. Il a marqué l'histoire. Je veux garder le meilleur, le positif."
Anthony Delon ne veut donc pas s'attarder davantage sur ce sujet. Ce qu'il souhaite, c'est simplement retourner se ressourcer à Douchy, pour voir Loubo donc, mais en profiter également pour faire "un petit détour par la Chapelle", où a été inhumé son père. Sa peine est immense, mais il tente de rester positif : "Chaque deuil est un nouveau départ. C'est très difficile de perdre quelqu'un. C'est comme une rupture, c'est difficile, et une nouvelle vie redémarre après."
Anthony Delon reconnaît également avoir eu une "chance", celle "d'avoir quatre parents, en quelque sorte. Je pense que si mes deux murs porteurs n'avaient pas été là, peut-être que je me serais auto-détruit." Il parle ici de son père Alain Delon et de sa mère Nathalie, mais aussi de son parrain Georges Beaume, et de sa nounou alsacienne Loulou.
Deux personnes qui ont fortement contribué à son éducation, bien qu'il éprouve toujours quelques regrets au sujet de son enfance : "Il m'a manqué des choses, malgré cette aide que j'ai reçue, ce support... J'ai eu l'impression d'avoir grandi dans une maison sans toit."
Un "toit" qu'il a lui même construit par la suite, expliquait-il, faisant alors référence au fait qu'il a lui même fondé une famille, avec ses filles Loup et Liv (dont la mère est Sophie Clérico et avec qui il assistait au début du mois au ciné-concert symphonique organisé au palais des Congrès en hommage à son père et sa carrière) : "Heureusement j'ai mes enfants..."