Derrière l'exubérance qu'on lui connaît depuis toujours, Vincent Lagaf' cache des blessures très profondes. Abandonné à la naissance par sa mère, il est confié à l'assistance publique jusqu'à ses 3 ans. Prénommé Franck durant ces premières années, il est renommé Vincent, du jour au lendemain, par ses parents adoptifs. Dans les pages du magazine Télé 2 semaines, l'animateur boute-en-train, qui a fait les belles heures du Bigdil (de 1998 à 2004) puis du Juste Prix (de 2009 à 2015) sur TF1, se confie sans filtre sur ses origines et son enfance chaotique.
"Quand on vous appelle Franck pendant trois ans et que vous devez répondre au prénom de Vincent du jour au lendemain, c'est compliqué. On vous retire un peu de votre identité. Je pense qu'on ne guérit pas de sa naissance...", a d'abord affirmé celui qui est de nouveau amoureux. Orphelin, Vincent Lagaf' n'éprouve que très peu de sentiments pour ceux qui l'ont recueilli. "Même s'ils n'aimaient pas en parler, mes parents m'ont révélé qu'ils m'avaient adopté, et ça ne m'a pas fait grand-chose. Ce que je vais dire est violent mais, aujourd'hui encore, lorsque je me rends sur leur tombe, je n'ai pas l'impression de me recueillir sur la sépulture de mes parents... Pour moi, ce sont simplement des gens qui m'ont aidé à devenir ce que je suis", a lâché le père de Robin sans trop d'émotions.
J'ai toujours eu l'impression d'être un bibelot
Il faut dire qu'entre Vincent Lagaf' et ses parents adoptifs, l'ambiance n'a jamais été au beau fixe. Aucune complicité ni bienveillance, l'enfant avait simplement l'impression d'être un trophée. "Je me souviens d'un après-midi où ma mère avait invité ses copines pour me présenter, exactement comme si mes parents exhibaient la nouvelle bagnole qu'ils avaient achetée. L'une de ces amies a demandé à ma mère : 'il est gentil ?'. J'aurais dû lui répondre : 'Non connasse ! Je mords et je pisse partout !' J'ai toujours eu l'impression d'être un bibelot, une attraction dans cette famille", explique-t-il avant de conclure : "À 13 ans, je ne pensais qu'à fuir..."
Des confidences terribles faites par une âme meurtrie...