Depuis des années, Charlotte Gainsbourg a mis toute sa force dans ce beau projet, qui lui tenait tant à coeur. Travaillant d'arrache-pied pour transformer l'hôtel particuliers de son père – Serge Gainsbourg, mort le 2 mars 1991 – en véritable musée, elle a enfin pu en ouvrir les portes au public, le 20 septembre dernier. Jusqu'à la fin de l'année, le calendrier de la Maison Gainsbourg affiche déjà complet. En attendant donc de pouvoir la découvrir en vrai, on vous en dit tout ce que l'on en sait.
Cet intérieur à l'image de Serge Gainsbourg est à l'identique. Tout est intact. Et si au grand dam de certains, le café Gainsbarre ne sert pas d'alcool, le mobilier, et la décoration parfois effrayante fait l'objet de toutes les attentions. À tel point que certains souhaiteraient même reproduire quelques éléments de cet intérieur chez eux. Alors comment on copie la décoration de la Maison Gainsbourg ? Le site ELLE Décoration nous donne quelques astuces. Omniprésence du noir au 5bis rue de Verneuil (7e arrondissement de Paris). "Le noir comme la rigueur absolue", avait ainsi expliqué l'homme aux oreilles de chou. Un choix de teinte "emprunté à Dali", rapportent nos confrères.
Des petites tâches de sang
Si vous êtes déjà en train de vous saisir de la peinture noire qui traîne chez vous, attendez un peu. L'idée de Gainsbourg pour atténuer cette omniprésence est maline : les portes sont blanches et la pierre, plus claire, apporte "sa part de minéralité". Le sol aussi est blanc, rehaussé de cabochons noirs. De quoi adoucir et illuminer le rez-de-chaussée. Du noir, du blanc et de l'acier donc. Qui de la couleur ? On peut noter quelques teintes de rouge, décrites par le regretté propriétaire comme "des petites taches de sang".
Au niveau de l'ameublement, on mise sur un "bordel organisé". Car oui, le bordel laissé par Gainsbourg dans son antre ne doit rien au hasard. Au micro d'un journaliste de l'ORTF pour Aujourd'hui madame, le père de Charlotte Gainsbourg déclarait : "Je n'admets pas le désordre. Je suis très rigoureux." Il évoquait ainsi un "désordre apparent", où "tout est calculé". Mais alors sur quels objets miser pour ce bordel organisé ? ELLE nous répond : "Il faut mixer pièces baroques et d'autres issues des années 50 et 70 ou de contrées lointaines. On mélange les styles et les époques. La profusion est de mise. Là un écorché, plus loin un coquillage ouvert qui fait office de bar, ailleurs une tapisserie persane ou étrange sirène cohabitent dans un éclectisme flamboyant et intimidant."
Enfin, la dernière touche pour transformer son intérieur en maison gainsbourienne, on ajoute quelques instruments de musique, des claviers, guitares, pianos à queue (encore plus chic). Et si on ne peut pas se permettre de tels achats, on leur préfère des enceintes et une platine vinyles rétro.