Elle avait tout prévu. Tout. Sauf ça. Depuis des années, Charlotte Gainsbourg travaille d'arrache-pied pour transformer l'hôtel particuliers de son père - Serge Gainsbourg, mort le 2 mars 1991 - en véritable musée. Depuis le décès de l'artiste, rien n'avait bougé à l'intérieur. Tout est intact. Le mobilier, la décoration parfois effrayante... les visiteurs qui pénètrent en ces lieux ont accès aux détails les plus intimes de la vie du chanteur. Le 20 septembre dernier, la Maison Gainsbourg a effectivement ouvert ses portes, tout comme le musée couplé à la maison, ainsi qu'un établissement qui n'est hélas pas à la hauteur des attentes de ses clients.
La Maison Gainsbourg a été inaugurée en même temps que le café Gainsbarre. Or, cette annexe ne peut pour l'instant pas servir d'alcool (dangereux pour la santé, à consommer avec modération). La raison est simple : le piano-bar n'a pas reçu de licence IV qui lui permettrait de commercialiser "autre chose que du thé", selon les informations de Glitz.paris. Les visiteurs qui se dirigent vers le 5 bis de la rue Verneuil, dans le septième arrondissement de Paris, pourraient donc bien être déçus. Hommage à un "consommateur notoire", le café Gainsbarre n'est en droit de servir que des softs et, par conséquent, n'est ouvert qu'en journée.
Voilà une problématique qui fait tâche dans la mécanique bien rodée de Charlotte Gainsbourg. Selon Glitz.paris, toujours, les propriétaires de la Maison Gainsbourg activeraient actuellement leur réseau pour "décrocher la précieuse licence". Les horaires qui découlent de ce petit "hic" sont d'ailleurs bien étranges quand on sait que la décoration du café Gainsbarre évoque la nuit, avec ses murs peints en noir - tout comme l'hôtel particuliers, particulièrement sombre, de Serge Gainsbourg -, sa lumière tamisée et ses sièges en velours. Qu'importe, à vrai dire. Le chiffre d'affaire du café pourrait bien ne pas exploser, mais celui de la maison est assuré jusqu'à l'année prochaine. Tous les tickets mis à disponibilité des visiteurs jusqu'en 2024 se sont arrachés comme des petits pains. Voilà qui se fête, avec ou sans une bonne pinte de bière...