Que s'est-il passé exactement entre Mathias Vicherat (45 ans), directeur de Sciences-Po après le scandale Olivier Duhamel, et Anissa Bonnefont (39 ans), réalisatrice de films et documentaires, qui s'accusent mutuellement de violences ? Libération fait le récit de l'altercation dans son édition du 6 décembre 2023.
Haut fonctionnaire et père de deux enfants - dont un avec son ex Marie Drucker, Mathias Vicherat a pris la tête de la célèbre école après l'affaire Olivier Duhamel, accusé d'inceste, qui a entraîné la démission en 2021 de Frédéric Mion. Sa compagne Anissa Bonnefont, à qui l'on doit le documentaire sur Olivier Rousteing nommé aux César, rentrait à ce moment tout juste de la promotion au Japon du long métrage La Maison avec Ana Girardot.
Un poignet cassé il y a six semaines
"Dimanche dans la soirée, elle franchit la porte du commissariat du VIIe arrondissement de la capitale pour déposer une main courante contre Mathias Vicherat. Selon Le Parisien, elle raconte qu'il l'a poussée par terre. Une source policière citée par le quotidien parle même d'un poignet cassé il y a six semaines," écrit Libération. Le journal a d'ailleurs remarqué qu'elle portait une attelle noire au poignet dans ses publications sur Instagram.
Peu après la main courante d'Anissa Bonnefont, Mathias Vicherat vient en déposer une également, "après une claque" qu'elle lui aurait administrée. Chacun a ses arguments, chacun ira sera placé en garde à vue. Elle sera levée lundi 4 décembre après-midi, sans plainte d'un côté comme de l'autre. Selon le Parquet de Paris, l'enquête se poursuit. Celle de Libération fait état, selon une source de son entourage proche, d'une "séparation difficile" : "Elle m'a dit il y a quinze jours qu'elle allait le quitter."
Mathias Vicherat a vu l'affaire prendre de l'ampleur médiatique jusque dans les bancs de Science-Po où des étudiants appellent à sa démission, lui qui est sensé lutter contre les VSS (Violences sexistes et sexuelles). Il a alors publié un communiqué qui stipule qu'il s'agit de sa vie privée et que les ruptures, "rarement évidente, ne devrait en aucune manière faire l'objet de communication dans les médias et les réseaux sociaux". Anissa Bonnefont, contactée par Libération, a expliqué que "cela relève de [sa] vie privée et ne regarde absolument personne".