"J'étais tellement effondré..." : Michel Gondry retourné vivre à Los Angeles après avoir rompu avec la mère de sa fille

Michel Gondry fait son retour au cinéma avec le long métrage Le Livre de solutions, en salles ce mercredi 13 septembre 2023. Le réalisateur d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind assure la promotion de son dernier bébé, une oeuvre qui raconte comment un cinéaste s'enfuit avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante, entre créativité et chaos. Difficile de ne pas faire le lien avec la personnalité même du metteur en scène...

Retourné vivre à Los Angeles il y a trois ans après une rupture douloureuse, Michel Gondry aborde sa vie personnelle en interview. Dans Libération, on apprend qu'il a quitté Paris car il s'est séparé de la mère de sa fille de 8 ans : "Quand ça a raté avec la maman, j'étais tellement effondré que ma tante et ma belle-mère m'ont dit de repartir à Los Angeles. C'est pas mal, même si je ne sais pas trop pourquoi je vis là-bas." Désormais célibataire, Michel Gondry ne cache pas que son rapport à la séduction est compliqué. Il évoque des complexes d'enfance où on le voyait "pas assez viril, masculin".

Au cours de ce portrait, le réalisateur des clips mythiques de Björk et Daft Punk s'exprime sur sa bipolarité diagnostiquée peu après L'Ecume des jours en 2013, adaptation de Boris Vian, et qu'il appelle "sa crise" : "J'ai commencé à dérailler sur la fin du tournage et ça a vraiment explosé lors de la post-production. Je me suis mis une telle de pression pour ne pas décevoir l'esprit de Vian... J'ai perdu un peu de perspective." Pour Le Figaro, il détaille son mal être mental, lui qui peut alterner crises de paranoïa et de mégalomanie : "Comme Marc [son personnage], j'ai arrêté de prendre mes médicaments parce que j'avais l'impression que ça limitait mes idées et que ça me rendait manipulable."

Pour incarner le personnage principal qui lui fait tant écho dans Le Livre des solutions, Michel Gondry a misé sur Pierre Niney, qui est très fan de lui. Dans Paris Match, le metteur en scène précise : "Il a su me représenter, pas m'imiter. J'avais été son parrain, il y a quinze ans, pour la soirée des révélations des César. Donc je lui ai dit : 'Tu es mon filleul, tu ne peux pas refuser.'"