Anthony Delon se lance dans l'écriture d'un prochain romain, intitulé Bastingage. À l'occasion du vernissage de l'exposition consacrée à son père, à l'hôtel Cap-Eden-Roc d'Antibes, l'acteur a reçu les équipes de Paris Match. L'occasion pour celui qui a joué dans le film Des amours, désamour de se confier sur sa vie familiale et professionnelle. Et c'est en toute transparence qu'il revient dans un premier temps sur ses liens avec son père, Alain Delon. S'il avoue qu'il n'aurait pas voulu, il y a dix ans en arrière, tourner aux côtés de son paternel, désormais, Anthony Delon se sentirait prêt, mais il semble que cette idée se conjugue au passé et c'est transformé en regret. Le cinéma, un sujet complexe pour le fils du monstre sacré.
J'ai enchaîné avec de mauvais films
S'il a joué dans de nombreux films, dorénavant, Anthony Delon se fait un petit peu plus discret dans le monde du cinéma. La raison ? "Parce que je suis passé par beaucoup de chemins. Avant d'être acteur, je m'étais investi dans ma ligne de blousons de cuir qui s'est retrouvée en difficulté pour les raisons qu'on sait et dont je parle dans mon livre : Entre chien et loup. Après, j'ai joué dans pas mal de films, mais il y en a très peu qui me plaisent", lâche-t-il. Mais au final, sa réputation de "fils de" ne lui a-t-il pas joué des tours ? "Non. Peut-être au début oui, quand j'ai commencé. Pour Chronique d'une mort annoncée, j'ai été encensé, on disait qu'une star était née, etc. J'ai enchaîné avec de mauvais films et je me suis fait massacrer. Mon égo a pris un coup", confie Anthony Delon, visiblement éprouvé. "C'était compliqué. Du coup, j'ai lâché, je suis passé à autre chose. Il ne faut pas se comparer mais rester sur ce qui nous anime : la passion, le désir, l'envie..."
Et ce n'est pas le seul regret ressenti par le fils d'Alain Delon. "J'aurais voulu réaliser plus tôt, mais chaque fois que j'ai essayé de m'écarter d'un chemin, j'ai été rappelé à l'ordre. Il y a des moments pour tout. Le livre Entre chien et loup est l'illustration de ma vie. J'y raconte mon histoire, mais ça parle aussi de résilience, de parcours personnel, de pardon, de comment arriver à dépasser nos blessures pour enfin devenir nous-mêmes". Une façon aussi de faire la paix avec lui-même.