Depuis des mois, les disputes se sont enchaînées entre Cédric et Delphine Jubillar. Vivant à Cagnac-les-Mines dans le Tarn, dans une maison que l'artisan plaquiste a voulu faire lui-même, l'infirmière ne pouvait plus supporter l'étendue des travaux qu'il restait à y faire. En effet, d'octobre à novembre 2020, la mère de famille ne va pas hésiter à envoyer des messages virulents à son époux qualifiant sa "maison", sa "voiture" et sa "vie" de "Bidochon". Un constat amer pour celui qui voulait offrir un véritable foyer à sa famille. Mais le chantier n'avance pas. Pour la mère de Cédric Jubillar, ce cadre de vie était un véritable problème pour Delphine Jubillar.
Il n'y a pas d'escalier pour accéder à la maison, l'évier est posé sur des tréteaux...
À l'occasion d'un reportage diffusé par Envoyé Spécial ce jeudi 20 avril 2023, auquel nos confrères du Parisien ont pu avoir accès, alors que Cédric est toujours mis en examen et incarcéré pour meurtre sur conjoint, Nadine Jubillar revient sur le quotidien de son fils et de sa belle-fille. "Cédric et Delphine renvoient l'image du bonheur familial total. Mais il y a une ombre, elle est de taille, c'est la maison. Les travaux n'avancent pas", relate-t-elle. Une maison, loin d'être finie, qui agaçait fortement Delphine Jubillar. "Il n'y a pas d'escalier pour accéder à la maison, l'évier est posé sur des tréteaux, l'aspect extérieur laisse à désirer. Moi-même, je n'aurais pas voulu vivre dans cette maison. Mais Cédric semblait heureux. Ce n'était pas forcément un problème d'argent. Plutôt une question de priorités entre les vacances, les loisirs, les fringues, etc.", détaille la mère de Cédric Jubillar.
Ainsi, plusieurs mois avant sa disparition, Delphine Jubillar préparait son départ de la maison. L'infirmière souhaitait quitter son mari et ce domicile qui ne lui ressemblait pas. Mais dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, elle disparaît brutalement. Pendant les six mois précédents son incarcération, c'est Cédric Jubillar qui va s'occuper de ses deux enfants, avec l'aide de sa mère, Nadine Jubillar. "J'essaie d'assurer mon rôle de grand-mère du mieux que je peux. Avant de sortir de chez moi, je leur mets des bonnets sur la tête et des masques sur le visage pour les protéger des photographes et des caméras. À ce moment-là, Elyah a seulement 18 mois. Louis a 6 ans, c'est différent. Du jour au lendemain, il a dû quitter sa maison pour s'installer chez sa mamie. Sa maman n'est plus là... sans savoir pourquoi", explique Nadine Jubillar. Des confidences bouleversantes.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.