Incarnant souvent des pères de famille rangés lorsqu'il joue au 7ème art notamment dans les films Ne le dis à personne ou Les petits mouchoirs,François Cluzet a confié qu'il n'avait pourtant rien d'un enfant de choeur. Invité dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie d'Europe 1, l'acteur de 67 ans en pleine promotion du nouveau film Mascarade (en salles depuis le 2 novembre), a révélé qu'il avait fait les 400 coups dans sa jeunesse au point d'avoir manqué certaines opportunités professionnelles. Ayant à l'époque une réputation de voyou, l'époux de Narjiss Slaoui-Falcoz était devenu la bête noire de certains réalisateurs craignant ses comportements réputés abusifs.
Expliquant qu'il avait souhaité "récupérer sa jeunesse" en "sortant tous les soirs" et en "buvant beaucoup" entre ses 20 et ses 30 ans, François Cluzet a révélé les nombreuses bêtises qui lui ont valu cette "mauvaise réputation". "On disait 'attention, il était dans une bagarre'. Ce qui est faux parce que je ne me suis jamais battu. J'en suis incapable. Par contre, j'ai pris quelques coups dans la gueule parce que j'avais le sens de la provocation et ça ne marchait pas avec tout le monde", a-t-il confié à Isabelle Morizet.
Je préfère celui qui ne va pas m'emmerder
Se souvenant de rôles manqués à cause de cette mauvaise image, il confie : "Je me souviens même que Corneau, quand j'ai vécu avec Marie Trintignant, m'avait dit : 'à choisir entre deux acteurs, je préfère celui qui ne va pas m'emmerder, même s'il est moins bon'. Et ça m'avait frappé parce que je me suis dit 'dis donc, mon petit gars, tu as intérêt à rebondir sur cette réputation de merde que tu t'es faite'". Une mauvaise image qui lui a donné envie de se "transcender". "Au cinéma, j'ai toujours essayé de tout donner comme si c'était la dernière fois" a révélé l'acteur, remarqué lors de l'investiture du président Emmanuel Macron le 7 mai 2022.
Evoquant le réalisateur Nicolas Bedos, il ajoute : "Nicolas a fait la même chose. Vous savez, quand vous vous mettez vous-même des contraintes pour avoir à surpasser le handicap. Vous vous mettez cette contrainte de mauvaise réputation en disant 'ils ne m'auront pas parce que moi, à l'écran, je vais tout donner'." Un talent certain qui a vite rendu François Cluzet intouchable dans le milieu du cinéma.