Dans la vie, Jean-Pierre Darroussin, que l'on retrouve à l'affiche du film Les éblouis sur France 2 ce mardi 28 mars, partage son quotidien avec sa bien-aimée Anna Novion. Si vingt-six années ont beau les séparer, cela n'entrave rien à leur amour. Mais avant de vivre cette belle romance avec la réalisatrice et scénariste qu'il a rencontrée sur le tournage des Grandes Personnes, Jean-Pierre Darroussin a été totalement sous le charme d'une immense actrice, il y a de ça très longtemps. En effet, retour sur le banc du lycée pour situer ces sentiments qu'a ressenti l'acteur face à Isabelle Adjani, comme rapporté dans son ouvrage Et le souvenir que je garde au coeur publié en 2008 aux éditions Fayard.
Sur le plateau de C à vous, invité à parler de son écrit, l'acteur que l'on retrouve actuellement au cinéma dans Je verrais toujours vos visages de Jeanne Herry, la fille de Miou Miou, avait lu ces quelques lignes à propos de sa rencontre il y a des années avec l'envoûtante Isabelle Adjani. À cette époque, il habitait alors près d'Asnières et prenait chaque jour le bus 178 pour rejoindre son lycée à Courbevoie. "J'étais seul à attendre le bus et à profiter de la beauté de la gamine brune, avait-il lui. Elle montait forcément un ou plusieurs arrêts avant moi parce qu'elle était déjà assise tranquillement quand moi je grimpais. Et si je ne la voyais pas dans le bus, je le ratais exprès jusqu'à ce que je la vois." Puis, Jean-Pierre Darroussin poursuit son récit expliquant qu'il tentait alors de s'asseoir face à elle si la place n'était pas encore prise.
"Cette fille qui a occupé mon attention pendant près de deux ans, de la quatrième à la seconde sur le chemin de l'école, est devenue Isabelle Adjani, avait-il fait savoir face à Anne-Sophie Lapix qui animait alors encore l'émission de France 5. Bizarrement, nous ne nous sommes jamais croisés dans le métier. Nous n'avons aucun film en commun." Pourtant, le destin a fait que les deux acteurs ont fini par se croiser dans une "poissonnerie parisienne", comme il l'avait rapporté. "Je suis tombé sur elle, plus de quarante ans plus tard, et nous nous sommes regardés et reconnus, et de sa bouche un très spontané 'Ah c'est drôle', est sorti, j'ai répondu aussi 'Oui c'est drôle'. Il y a rien de plus à dire, nous sommes partis chacun de son côté, et pas en bus. Adjani et moi, nous jouons en fait dans un vieux film muet", avait ainsi conclu Jean-Pierre Darroussin.