En 2018, Jonathann Daval, devenu le principal suspect dans la disparition de sa femme Alexia, a été interpellé. Au bout de 30 heures de garde à vue, Jonathan Daval avoue, le 30 janvier 2018, avoir étranglé son épouse "par accident". À l'issue des 48 heures de garde à vue, il est mis en examen pour "meurtre sur conjoint" et incarcéré. Dans son livre Moi, maman de Jonathann, la mère du coupable, qui est intervenue à la télévision, revient sur ce nouveau quotidien dans lequel elle a été plongée. Martine Henry, qui a écrit cet ouvrage en collaboration avec Plana Radenovic, veut partager sa vérité et donne des détails sur ses conditions de détention.
Quand Jonathann Daval a avoué le meurtre de son épouse Alexia en 2017, après avoir nié et affiché ses larmes devant tous les médias, il a commencé sa vie derrière les barreaux. Sa mère Martine Henry a dû accepter les faits, qui lui semblaient inimaginables auparavant, mais souhaite montrer que si son fils a commis un acte monstrueux, il n'est pas pour autant un monstre et reste son enfant. Elle a donc souhaité aller le voir en prison : "Quel genre de mère je serais si j'abandonnais mon fils à un moment tel ?" Pour ses visites, elle était accompagnée de son mari Florent, qui n'est pas le père biologique de Jonathann Daval, le sien est mort lorsqu'il avait 13 ans.
En détention provisoire le temps du procès dans la maison d'arrêt de Dijon, il a fait l'objet d'un dispositif particulier car il était à l'époque le détenu le plus médiatisé. Lorsque sa mère a pu le voir après cette tempête médiatique, elle a découvert un homme qui ne pesait plus que 30 kilos. "Aujourd'hui, ça va mieux. Il n'a même jamais été si musclé", précise ensuite sa mère.
Chaque semaine, voire plusieurs fois, Martine Henry est allée voir son fils et a créé des liens avec les surveillants. Elle raconte qu'ils lui ont confié qu'il n'avait pas sa place ici, "pas par rapport à son acte mais parce qu'il n'a pas le profil d'un criminel, même pas d'un délinquant". Elle ajoute qu'ils ont été "très étonnés de la propreté" de sa cellule : "ils disaient même que c'était la 'cellule de Barbie'." Il faut dire que Jonathann Daval souffrait depuis l'adolescence de "troubles obsessionnels compulsifs, et avait un besoin maladif de propreté".
Reconnu coupable de meurtre sur conjoint par la cour d'assises, Jonathan Daval a été condamné le 21 novembre 2020 à 25 ans de prison. L'affaire a fait de nouveau surface au mois de septembre 2022 quand un journaliste de BFMTV a révélé qu'il était en couple avec un autre détenu, ce qu'il a démenti selon sa mère.
Moi, maman de Jonathann de Martine Henry aux éditions Michalon