Bannis des Jeux Paralympiques, de Wimbledon, de différents championnats du monde et forcés à jouer sous bannière neutre la plupart du temps : les sportifs russes ont été souvent punis par les instances internationales depuis le début de la guerre en Ukraine. Si certains défendent cette décision, arguant que les sportifs sont un instrument du pouvoir ou encore que les Ukrainiens, eux, ne peuvent pas participer, d'autres trouvent ces boycotts injustes pour des athlètes qui n'ont rien fait de mal.
Mais un point de vue devrait faire beaucoup parler : celui d'Alina Kabaeva, ancienne gymnaste russe. Si son nom ne vous dit rien, sachez qu'elle serait surtout la compagne de Vladimir Poutine depuis 15 ans et la mère de trois ou quatre enfants, tous nés de cette relation. Si rien n'a jamais été confirmé par les intéressés, l'ancienne gymnaste avait été extrêmement protégée au début de la guerre en Ukraine, barricadée dans un chalet de Lugano, en Suisse, transformé en quasi bunker.
Réapparue cette semaine avec le visage boursouflé (probablement dû à des interventions esthétiques selon les médias locaux), elle s'est rendue à une compétition de gymnastique artistique où elle en a profité pour critiquer le traitement réservé aux sportifs russes dans le monde entier. "Il n'y a jamais eu de page aussi honteuse dans l'histoire du sport mondial", aurait-elle argumenté, selon le Daily Mail.
Mais ce n'est pas tout : "Ils ne se sont pas inquiétés et n'ont retiré de la compétition aucun pays qui a participé à la destruction de centaines de milliers de civils en Yougoslavie, en Irak, en Libye et en Syrie. Mais les officiels sportifs étaient très en colère quand la Russie a décidé de protéger le Donbass et Lougansk des nazis", a-t-elle continué, reprenant les raisons qu'avait donné son gouvernement pour justifier l'invasion de l'Ukraine.
Une première prise de parole peu étonnante et qui défend donc l'action de Vladimir Poutine, oubliant que dans les premiers pays cités, la Russie était également accusé de massacres (notamment en Syrie)... Mais peu importe la politique et le boycott, Alina Kabaeva le maintient et l'affirme : "La Russie était, est et sera une grande puissance sportive, et vous ne pouvez rien y faire".
Récemment, c'est le tournoi de tennis de Wimbledon qui a interdit aux joueurs russes et biélorusses de jouer le tournoi, en répercussion à la guerre en Ukraine. Une décision critiquée notamment par Andrey Rublev, qui a proposé de jouer et de reverser ses gains à une association en aide à des réfugiés. Alexandr Dolgopolov, ancien joueur ukrainien qui défend actuellement son pays par les armes, lui a répondu en le traitant de menteur.