Quand on est issu d'une grande lignée telle que celle des Galabru menée d'une main de maître par le regretté Michel Galabru, disparu en 2016, difficile de penser qu'il s'agit d'un clan comme tous les autres. La famille a été rythmée par des moments de joie et de bonheur, tout comme des moments de galère et des coups de moins bien. C'est en tout cas ce que laisse comprendre la petite-fille de l'acteur, Sophie Galabru, auteure de Faire famille, Une philosophie des liens, son ouvrage publié le 12 octobre dernier chez Allary Editions.
À l'occasion de la sortie de cet ouvrage, Sophie Galabru a accepté de se livrer dans les colonnes de Madame Figaro, concédant que faire famille, justement, était un défi à relever tous les jours, qu'importe le nom de famille et la célébrité qui lui est imputée : "La famille est un sujet qui me touche et que je porte depuis l'enfance", raconte-t-elle. "Très jeune, j'ai pu observer à quel point la vie de famille pouvait être compliquée, parfois conflictuelle, parfois décevante, comparé à tout ce que peut en attendre un enfant. Cette question est restée en moi. J'y suis revenue par l'analyse, la maturité, peut-être aussi par l'envie d'en fonder une et de revenir à mes premiers espoirs."
L'auteure de 33 ans ne rentrera pas plus sans les détails, mais une chose est sûre, si conflits et clashs il y a eu, ce n'est sûrement pas avec son grand-père Michel Galabru, avec qui la jeune femme avait une relation en béton, comme elle l'avait fait savoir à Ouest-France en 2022 : "J'en garde un souvenir aimé, très ancré. Nous avions un lien très fort, on se parlait énormément. Nous avons écrit un livre ensemble."
S'il était le papa de deux garçons, Jean et Philippe, nés de son mariage à Anne Jacquot, Michel Galabru est aussi devenu le père d'une fille, Emmanuelle, qu'il aimait appeler sa "petite Mazarine" puisqu'elle était le fruit de l'adultère de l'acteur avec Claude Etevenon. Sous air de dur à cuire, Michel Galabru était un vrai sentimental, comme l'a rappelé sa fille au magazine Paris Match, un mois après sa mort.
Fou amoureux de Claude, Michel Galabru s'est presque laissé partir avec elle : "Lorsqu'elle a sérieusement décliné [elle était atteinte de la maladie de Parkinson, ndlr], il a commencé une dépression. Et lorsqu'elle est partie, en juillet dernier, il a lâché la rampe. Papa est parti le jour de l'anniversaire de maman, mais six mois après elle. Comme s'il lui faisait le cadeau de la rejoindre, ce jour-là." Un amoureux transi, à la vie à la mort.