De ses années cabarets, Patrick Sébastien conserve des souvenirs incroyables. Pendant plus de vingt ans, les artistes les plus incroyables ont défilé sur la scène qu'il avait installée sur France 2 en 1998. Malheureusement, toutes les émissions ne se sont pas déroulées de manière idyllique. L'animateur se souvient notamment d'un drame qui a eu lieu en coulisses dans les pages de son livre autobiographique, Vive et renaître chaque jour, paru aux éditions XO le jeudi 29 septembre 2022.
Cet incident était survenu lors d'une répétition, durant une fin d'après-midi. "Tout s'est bien passé, malgré ma superstition. Dans nos métiers artistiques, la couleur verte est prétendue porter malheur. C'est ce que raconte la légende. Qu'elle soit vraie ou fausse, j'ai toujours été intransigeant sur cet usage, rappelle Patrick Sébastien, récemment séparé de Nana. Pas de vert dans mes spectacles !". Et pourtant, une troupe d'acrobates russes n'avait pas eu écho de cette règle d'or, et avait débarqué dans son cabaret toute de vert vêtue : "C'était ça ou annuler leur prestation. J'ai donc dû me résoudre à ce que le numéro se fasse avec ces tenues-là. En présageant qu'il allait sûrement y avoir un problème."
Il est livide et inconscient. Les pompiers vont accourir
Que l'on soit superstitieux ou non, force est de constater que la coïncidence est redoutable. A la fin de la répétition, l'un des fameux acrobates s'est effondré pendant la diffusion du titre Les Sardines. "On arrête la musique. Je me précipite. Il est livide et inconscient. Les pompiers vont accourir. C'est le coeur, se souvient le papa de Lily. Pendant plus d'une heure, ils vont tenter de le ranimer. Présenter l'émission le soir a été particulièrement difficile. J'étais rongé par la culpabilité. Même si on me disait que l'homme avait des antécédents de santé qui présageaient de ce genre d'accident vasculaire à tout moment. Pour moi, c'était ma chanson qui l'avait tué. Et en plus, j'y ajoutais l'exception que j'avais faite à ma hantise de la couleur verte."
C'est Patrick Sébastien qui avait dû s'occuper d'appeler, par téléphone, la veuve du défunt. Elle lui avait assuré, dans toute sa tristesse, que son mari avait eu, grâce à lui, la plus belle fin qu'un artiste puisse souhaiter : mourir sur scène...