C'est la belle histoire de cette année 2023 dans le monde du journalisme. Considéré comme la voix du rugby depuis plus de 15 ans chez France Télévisions, Matthieu Lartot a dû faire face à la maladie. Touché par un cancer dans son adolescence, le journaliste de 44 ans a connu une récidive des années après, mais il a réussi à vaincre la maladie pour revenir à l'antenne encore plus déterminé. "Le premier cancer que j'ai eu, à 16 ans, ne comptait que 18 cas en France. Et il y avait 1 % à 5 % de probabilité de récidive. J'avais peut-être plus de chance de gagner à l'EuroMillions que d'avoir ces deux cancers !", s'en amuse-t-il aujourd'hui dans une interview accordée à TV Magazine.
Alors que le Tournoi des six Nations débute le 2 février prochain, Matthieu Lartot est tout excité de pouvoir revoir jouer le XV de France et retrouver son ami Fabien Galthié. "Il est venu me voir pendant ma chimiothérapie et a été présent à chaque étape. Nous sommes proches, car nous avons commenté quinze ans ensemble avant qu'il ne devienne sélectionneur", explique celui qui a été honoré par ses pairs après son année difficile et son combat contre le cancer en décembre dernier. Revenu sur le devant de la scène après une amputation au niveau du genou droit et de longs mois de rééducation, le journaliste sportif a repris une vie à peu près normale.
Lorsque le journaliste de TV Magazine lui demande à quoi ressemble son quotidien désormais, Matthieu Lartot évoque directement cet élément qui fait désormais partie intégrante de sa vie : "Avec une canne, je peux marcher des kilomètres. Mais je dois faire face aux trottoirs pas droits, aux zones pavées, et j'ai du mal à monter les escaliers." Si le père de deux enfants, qui lui ont offert une séquence émotion pleine de nostalgie pour son anniversaire, peut continuer à commenter les matchs de rugby sur France Télévisions, il y a malgré tout quelques difficultés récurrentes. "Pour mon travail, un repérage est effectué par la production dans les stades en amont des matchs. Beaucoup d'infrastructures sportives ne sont pas adaptées aux personnes à mobilité réduite", se désespère-t-il, avant de conclure : "C'est un autre combat."