Depuis son arrivée en politique, d'abord comme députée en 2017, puis dans le gouvernement à partir de 2020, Olivia Grégoire fait partie des figures qui monte : discrète, elle passe de poste en poste (elle a été secrétaire d'Etat puis porte-parole du gouvernement) sans faire trop d'éclaboussures et se concentre sur son travail. Et alors qu'elle est aujourd'hui nommée à la tête des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, un gros défi s'avance pour la maman d'une petite fille : les Jeux Olympiques de Paris, dans onze mois, pendant lesquels elle devra gérer l'arrivée de milliers de touristes.
Et outre les hôtels et les commerces, cela inclut un sujet qu'elle connaît par coeur : l'accessibilité de la capitale (et d'autres villes-hôtes) aux personnes handicapées. Un sujet qui touche en effet sa vie privée et notamment sa famille, puisque la jeune femme a vécu avec un papa gravement handicapé durant toute son enfance. Et le rappelle, cette semaine dans les colonnes de Paris Match : "J'ai passé vingt ans à pousser le fauteuil de mon père dans Paris. Je connais par coeur tout ça", explique-t-elle alors qu'elle est interrogée sur son futur gros chantier.
Un chantier de 300 millions d'euros pour aider les commerces et les professionnels à se mettre aux normes de l'accessibilité avant les Jeux, mais qui ne règlera malheureusement pas tous les problèmes, elle le sait : "Je ne fais pas de promesses : 100% des commerces ne seront pas accessibles, car on part de très loin." Et outre Paris, Lille, Nantes, Bordeaux, Châteauroux, Saint-Etienne, Nice, Lyon et Marseille, sont concernées.
Mais si elle relie aujourd'hui son expérience personnelle à son métier, Olivia Grégoire n'aborde que très peu l'accident de moto qui a rendu son père polytraumatisé alors qu'elle n'avait que 7 ans. Une épreuve qui lui a appris la "résilience" comme elle l'avait expliqué dans L'Obs. "Pendant trente ans, mon existence n'a été qu'un long combat pour l'accompagner. Partager cet enfer avec mon papa m'a appris le prix des choses", avait également confié l'ex-compagne de Manuel Valls dans les colonnes de L'Express. "Ma détermination, ma combativité, je les lui dois. Toujours, alors qu'il souffrait le martyre, il s'est réjoui pour sa fille : 'Formidable !' Quand vous traversez ça, vous êtes armée." Alors autant dire que cette mission lui tient particulièrement à coeur...