En lice pour la Victoire de la Chanson originale de l'année laissée à l'appréciation du public, Benjamin Biolay sera passé deux fois sur scène en début de programme des 25e Victoires de la Musique, ce 6 mars 2010 : une première fois pour interpréter son titre grandiose, La Superbe, une seconde pour prendre part à l'hommage collectif rendu au président d'honneur, Charles Aznavour.
La troisième sera la bonne : huit ans après une première Victoire pour l'album chiqué Rose Kennedy, Biolay, tout récemment récompensé par les Globes de Cristal et l'Académie Charles Cros qui a loué sa Superbe, justement, le voilà sur la scène du Zénith pour recevoir (comme aux Globes) la consécration du Meilleur interprète masculin.
Une récompense décernée après un court et pudique hommage à feu Alain Bashung, disparu en 2009 quelques jours après avoir connu un triomphe historique et poignant, alors qu'il était mourant, aux Victoires.
Et si le discours de Benjamin Biolay porte la marque du panache arty du garçon ("je remercie la musique parce que c'est sa victoire"), on retiendra la réplique inénarrable, sur un ton surnaturellement... pas naturel, de Caroline Tresca, remettante de cette Victoire, à l'ouverture de l'enveloppe fatidique : "Ouais, super !"