Le procès de Pierre Palmade pourrait s'ouvrir prochainement. Placé sous contrôle judiciaire avec interdiction formelle de quitter la Nouvelle-Aquitaine, l'humoriste, à l'origine d'un terrible accident de la route remontant au 10 février dernier, s'est rendu exceptionnellement en région parisienne. Pour une journée seulement, après avoir eu droit à une convocation officielle. Le tribunal judiciaire de Melun, situé en Seine-et-Marne, l'a reçu afin que la juge d'instruction en charge de l'enquête puisse l'entendre une ultime fois, selon les informations du journal Le Parisien.
L'enquête pourrait bien connaître une fin à la suite de cette journée et ce, sept mois après la mise en examen. Les deux passagers qui se trouvaient à bord du véhicule de Pierre Palmade ont eux aussi, été entendus ces derniers jours en tant que "témoins assistés". Le comédien de 55 ans a répondu à un "interrogatoire de fond", qui a priori prouve que "l'instruction rentre dans sa dernière ligne droite". Si l'enquête se clôture et que les charges qui pèsent sur lui sont définies de manière précise, le procès pourrait commencer au printemps 2024.
Je suis un chic type, je suis quelqu'un de bien
Le 10 février 2023, Pierre Palmade a pris la route alors qu'il consommait des substances illicites diverses depuis trois jours. Sa Peugeot 3008 a percuté un véhicule qui roulait en face, au niveau de la route départementale de Villiers-en-Bière, en Seine-et-Marne, dans lequel se trouvait une femme enceinte, son beau-frère et son neveu. La passagère a perdu son bébé à la suite du choc provoqué par l'accident. "Je suis complètement catastrophé d'avoir mis en danger la famille que j'ai percuté, je suis obsédé par ça, pour le bébé qui est mort, je prie pour que les autres personnes restent vivantes, a-t-il assuré le 17 février 2023 lors d'un interrogatoire. II faut que mon rapport avec la drogue soit résolu, que la drogue soit bannie de ma vie. Je suis dangereux à cause de la drogue, je suis un chic type, je suis quelqu'un de bien."
Il a déjà été déterminé, par une expertise médicale, que le bébé était mort dans le ventre de sa mère et non après sa naissance. Victime d'une mort foetale in utero, l'enfant ne "dispose d'aucune personnalité juridique", contrairement à un bébé considéré comme vivant. Pierre Palmade ne serait, donc, plus accusé d'homicide mais de "blessures involontaires", ce qui devrait considérablement alléger sa peine.