Alors que la parole des femmes se libère sur plusieurs sujets, il y a encore des tabous qui entourent la ménopause, période à partir de laquelle les femmes ne peuvent plus procréer. Cette situation, Adeline Blondieau est en train de la vivre. Cette maman de deux enfants n'a plus envie d'en avoir mais trouve important de mettre en lumière ce passage crucial de la vie d'une femme.
Adeline Blondieau a accepté de se livrer dans le podcast Allez j'ose ? animé par Elsa Wolinski. Si l'ancienne actrice, reconvertie dans la sophrologie, s'est prêtée au jeu avec d'autres personnalités féminines à l'image de La grande Sophie, Héléna Noguerra ou encore Gwendoline Hamon, c'est avant tout pour briser le tabou qui encercle la ménopause : "On a souvent honte d'en parler, et cette honte se transmet de génération en génération. Ma mère ne m'a pas parlé de sa ménopause par exemple. Or, c'est un enjeu important dans la vie d'une femme. J'ai envie de donner des outils à ma fille (Wilona, 12 ans, née de son histoire avec Laurent Hubert, ndlr) pour le comprendre", a-t-elle fait savoir au Parisien.
Si, en terme d'importance, on peut comparer la ménopause à l'adolescence dans la vie d'une femme, Adeline Blondieau précise toutefois que, contrairement à l'adolescence ou les corps changent, la ménopause n'a pas de manifestations physiques décelables par les autres : "La ménopause est quelque chose d'invisible. Les bouffées de chaleur, on les garde pour soi. C'est très inégal en fonction des femmes, mais dès la quarantaine, il y a aussi la préménopause. Si vous n'arrêtez pas de pleurer ou que vous avez des moments de tristesse, baisse de libido, il ne faut pas hésiter à aller en parler à une sage-femme ou un médecin."
Les symptômes de la ménopause sont multiples et dépendent de chaque femme. Pour Adeline Blondieau, elle se caractérise par des bouffées de chaleur : "Si j'ai un très gros stress ou une grosse fatigue, je vais encore avoir une bouffée de chaleur. En général, elle est liée à la qualité de mon sommeil, de mon alimentation, quand je mange des épices par exemple."
A certaines femmes pas forcément renseignées, des propositions radicales sont faites mais peuvent être évitées. Cette situation, Adeline Blondieau l'a vécue quand un gynécologue lui a proposé une ablation de l'utérus : "J'avais 46 ans, et cet homme, ce gynécologue, avait décrété que je n'en aurais plus besoin car je n'étais plus en âge de procréer. J'ai trouvé ça ultra violent et sexiste. J'ai été très choquée. J'ai demandé à une copine qui était gynécologue d'urgence, sur les terrains de guerre. Elle m'a conseillé de ne pas accepter et de prendre d'autres avis."
Si la ménopause n'est pas forcément agréable, Adeline Blondieau tient à rappeler qu'elle est un passage crucial dans la vie : "Les femmes manquent d'information ! La ménopause, c'est un passage caché de la vie de la femme." Pour elle, pas question de passer à côté : "C'est super important d'accueillir cet état-là et de l'accepter." Un message qu'elle compte bien diffuser.