Les temps sont durs pour Adrien Quatennens. En septembre dernier, il annonçait vouloir se mettre en retrait de ses fonctions de coordinateur du parti lancé par Jean-Luc Mélenchon : La France Insoumise. Il reconnaissait alors, à travers un communiqué publié sur Twitter, avoir saisi le poignet et donné une gifle à son épouse, évoquant alors "un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle". Il ajoutait, dans ce même document, ceci : "Je l'ai donnée alors que cela ne me ressemble pas et cela ne s'est jamais reproduit. J'ai profondément regretté ce geste et je m'en suis alors beaucoup excusé."
Une enquête s'est rapidement ouverte à son encontre et le 13 décembre prochain, c'est devant le tribunal judiciaire de Lille, pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), qu'il devra s'expliquer. A noter qu'il devrait bientôt faire son retour à l'Assemblée nationale, puisque son arrêt maladie a pris fin.
Je ne peux rester dans le silence
Mais ce mercredi 23 novembre, son épouse Céline Quatennens est venue bousculer l'affaire puisque pour la première fois, elle est sortie du silence, dans un communiqué dont l'authenticité a été confirmée par son avocat, et relayé par l'AFP. Elle a ainsi estimé que son mari avait donné à la presse "une version très personnelle" des faits, ce qui l'a alors incitée à s'exprimer publiquement "contre son gré" mais pour "rééquilibrer les choses".
"Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j'ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière. Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement d'une seule gifle dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j'estime mensongers", a-t-elle notamment déclaré à ce sujet, en ajoutant qu'il lui est "désagréable" que son mari "minimise les faits publiquement en jetant le discrédit" sur sa personne.
Peut-être que le retour du député dans l'hémicycle n'est pas pour tout de suite ?