La bataille judiciaire entre Olivier Chiabodo (54 ans), ex-animateur d'Intervilles, et TF1 se poursuit.
En septembre dernier, après de très longues années de silence, l'ex-figure de la Une qui avait été accusée de tricherie puis licenciée une première fois en 1997 par la chaîne annonçait avoir finalement porté plainte contre X pour harcèlement moral.
Ce 3 avril 2018, Le Parisien a pu consulter le procès verbal reprenant les propos d'Olivier Chiabodo prononcés lors de son dépôt de plainte. "J'ai assisté à des choses terribles et inadmissibles au cours de ma carrière à TF1. (...) À plusieurs reprises, les différents DRH m'ont demandé de me taire au sujet des faits graves dont j'avais connaissance, d'être raisonnable et de penser à ma famille", peut-on notamment lire dans ce PV. Toujours selon nos confrères – qui eux évoquent de possibles "affaires de moeurs touchant des mineurs" même si l'ex-animateur n'en a pas dit davantage sur ces "choses terribles et inadmissibles" –, plusieurs cadres de TF1, dont l'actuel DRH et l'ex-directeur de la communication, ont été entendus par les enquêteurs du commissariat de Boulogne ces derniers jours.
Interrogé par nos confrères du Parisien, Yassine Maharsi, avocat d'Olivier Chiabodo, a indiqué que son client – qui avait demandé une protection policière pour sa famille et lui – était encore aujourd'hui inquiété. "Mon client continue à subir des pressions, mais il est déterminé à poursuivre la procédure jusqu'à son terme", a-t-il statué.
Pour rappel, Olivier Chiabodo avait été licencié de TF1 pour faute grave après la polémique de tricherie lors d'un quiz opposant l'équipe du Puy-du-Fou face à celle du Pays d'Ancenis. Un licenciement qui avait été annulé par le conseil des prud'hommes en 1998, engendrant la signature d'un accord de confidentialité entre les deux parties. L'animateur a été réembauché par Étienne Mougeotte en 2006 avant d'être une nouvelle fois écarté de la chaîne en janvier 2017.
Interrogé par Anne-Elisabeth Lemoine dans C à vous (France 5) en septembre 2017, l'homme de télévision avait défendu son honneur puis réitéré ses accusations, notamment celles établissant qu'il aurait reçu des menaces de mort afin qu'il ne dévoile pas que la production était à l'origine des tricheries d'Intervilles. "Quand vous avez 30 ans, que votre femme attend votre premier enfant et qu'on vous menace de mort, je peux vous dire que vous ne voulez qu'une chose, que ça cesse ! ", avait-il lâché avant d'indiquer que des cadres de l'époque, dont Gérard Louvin, lui lançaient par exemple : "Les camions, ça roule vite dans Paris" ou "Ah, tu viens en scooter ? Fais attention quand même..."
L'enquête se poursuit.