La relaxe des médias et des femmes ayant accusé Denis Baupin d'agressions sexuelles ainsi que de harcèlement et qui étaient poursuivis en diffamation par l'ancien député a donc été requise. Un procès au cours duquel l'ancienne ministre Cécile Duflot a fait de fracassantes révélations.
"Je commence par saluer le courage de ceux qui se sont présentés à votre barre", a d'abord déclaré la représentante du parquet, citée par l'AFP. Lors de l'audience, Denis Baupin n'avait pas fait le déplacement... "Aucun élément dans cette audience ne permet de remettre en cause la sincérité des témoignages", a-t-elle estimé, ajoutant que l'enquête menée conjointement par Mediapart et France Inter était "sérieuse". Me Emmanuel Pierrat, avocat du plaignant, avait tout tenté pour décrédibiliser l'enquête journalistique, qu'il a jugé "bâclée", "à charge". "Parole contre parole, on ne peut pas trancher", a-t-il déclaré avant de s'en prendre à Cécile Duflot, qui a accusé tardivement Denis Baupin d'agression sexuelle. Il a décrit sa déclaration comme "une vengeance" politique.
Denis Baupin avait intenté ce procès en diffamation après le classement sans suite - survenu en mars 2017 - de l'enquête menée par la justice suite à des révélations datant de mai 2016, quand Mediapart et France Inter ont publié des articles faisant état d'accusation d'agressions sexuelles ou de harcèlement. Denis Baupin, mari de l'ancienne ministre Emmanuelle Cosse, a toujours nié, arguant de "jeux de séduction" entre "adultes".
"La seule qualité de ce procès aura été de mettre en oeuvre une impérieuse lutte contre le silence" qui entoure les violences sexuelles, a conclu la magistrate.
Le délibéré est prévu le 19 avril.