
Le 25 mars 2025 est une nouvelle date importante dans la chronologie de l'affaire Emile, prénom du petit garçon de 2 ans et demi qui a disparu en juillet 2023 au Haut-Vernet alors qu'il était sous la surveillance de ses grands-parents maternels. Après des mois de recherches, ses ossements ont été découverts il y a toujours juste un an, permettant à ses parents, Marie et Colomban Soleil, de pouvoir enfin l'enterrer. Ce mardi, c'est désormais une nouvelle avancée importante qui a eu lieu dans ce dossier difficile : quatre personnes ont été placées en garde à vue deux jours. Il s'agit de ses grands parents, Philippe et Anne Vedovini, ainsi que deux de leurs dix enfants qui étaient présents lors de la disparition. Des heures difficiles après lesquelles ils sont tous ressortis sans charge contre eux. Puis le procureur de la République Jean-Luc Blanchon a fait la première conférence de presse sur l'affaire annonçant que l'enfant avait subi un traumatisme facial violent, que son corps a été déplacé, que sa mort a été probablement été causée par l'intervention d'un tiers et que la piste intra-familiale n'était pas abandonnée.
Tous les regards sont désormais braqués sur la famille de ce petit garçon, premier petit-enfant du couple Vedonini. Car si son grand-père Philippe est ressorti libre, son passif et son attitude depuis la disparition du garçonnet ne cesse d'interroger. Selon BMFTV, il est désormais admis que cet homme décrit comme chaleureux et professionnel en tant qu'ostéopathe-kinésithérapeute, il a aussi déjà été violent envers ses enfants, a appris BFMTV de sources concordantes, d'après les écoutes téléphoniques de la famille. "Des coups de poing, des gifles ou des tirages de cheveux ont pu être évoqués, rappelant évidemment les faits qui ont pu être, un temps, reprochés à l'homme aujourd'hui âgé de 58 ans, lors de son passage au village d'enfant de Riaumont. En 2018, Philippe Vedovini, placé sous le statut de témoin assisté, est entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille dans le cadre de l'affaire de Riaumont, une communauté religieuse dans le viseur des autorités depuis 2001 pour des faits de violence sur mineur."
Sur le plateau de l'émission C l'hebdo de ce samedi 29 mars, les déclaration du journaliste de Paris Match, Arthur Herlin, alimente ce portrait inquiétant. Il donne des informations sur les relations entre les membres de cette famille nombreuse de dix enfants - la mère d'Emile est Marie, l'aînée de Philippe et Anne Vedovini. "Récemment, on m'a confirmé qu'ils ne se voyaient plus du tout et qu'ils ne se croisaient que s'ils n'avaient pas le choix de se croiser. Normalement, la famille se réunit tous les dimanches dans une chapelle d'Aix-en-Provence pour chanter. Et là, Marie et Colomban ne s'y rendaient plus." Il ajoute que Marie Soleil aurait dit qu'elle trouvait "le comportement de ses propres parents bizarres et inappropriés au vu des circonstances." De quoi douter de leur innocence ? Non, elle veut y croire mais leur comportement la fait désormais douter.

Des grands-parents qui se sont tenus éloignés de leur fille aînée et son mari durant les obsèques du garçon. Dans le documentaire Ligne rouge de BFMTV, on voit que le patriarche accueille les invités mais il n'interagit pas avec sa fille. "Quand sont arrivées la mère et le père d'Emile, on a senti qu'il y avait moins d'échange. Que chacun était un peu de son côté", explique le journaliste Valentin Doyen. Peut-être se sont-ils vus avant d'arriver, ajoute-t-il pour tempérer toute accusation précoce contre les grands-parents, que leur fille a toutefois bien vu après leur garde à vue très médiatisée.