Voilà maintenant plusieurs années que Gérard Depardieu est sous le feu des projecteurs, mais pas pour une nouvelle sortie de film ou une récompense en l'honneur de toute sa carrière. Gérard Depardieu fait l'objet d'accusations de viols et d'agressions sexuelles. Des plaintes ont été déposées, l'une d'elle, celle d'Hélène Darras, vient d'être classée sans suite pour prescription. Et même si Gérard Depardieu nie les faits qui lui sont reprochés, le tribunal des réseaux sociaux, comme le dénonce son ex-compagne Karine Silla dans Paris Match, a déjà fait trop de mal.
Karine Silla et Gérard Depardieu n'ont pas été mariés mais ont vécu une belle romance au début des années 90. A tel point qu'ils sont même devenus parents d'une petite Roxane, née le 28 janvier 1992, sur le point de fêter ses 32 printemps.
De devoir gérer de telles accusations n'est pas simple de base, alors quand celles-ci concernent votre propre père, c'est sans doute encore pire. C'est en tout cas ce que sous-entend Karine Silla au sujet de leur fille. Interrogée sur la manière dont Roxane vit cette trouble période, Karine Silla ne s'est pas étalée plus que dans les quelques mots qui suivent : "Elle est partie en Afrique pendant quelques mois. Ça la repose de l'Occident. On vit dans une société tellement brutale." C'est donc l'exil à l'autre bout du monde que Roxane a choisi pour éviter le scandale, et pour être certaine de ne plus voir tous les jours le nom de son père sali par des faits supposés que la justice n'a pas encore jugés mais que le tribunal du Net veut lui imputer, sans concession.
Karine Silla, désormais mariée à Vincent Perez, s'est longuement confiée au sujet des accusations qui touchent son ex-compagnon Gérard Depardieu dans les pages de Paris Match. Pour elle, les réseaux sociaux ne doivent pas permettre le jugement d'un homme et remplacer la justice : "Les personnes qui composent le corps judiciaire accomplissent un travail d'abeilles, minutieux et patient. Dans un tribunal, la parole de la défense est entendue. Rien de tel avec cette nouvelle justice rendue sur les réseaux sociaux et dans les médias. La présomption d'innocence est un terme devenu insupportable à entendre pour certains."
Si Karine Silla peut comprendre la colère de certaines personnes, le lynchage médiatique dont Gérard Depardieu est victime n'a pas le droit d'exister d'après elle, et il va même beaucoup trop loin : "On se permet des choses avec lui que l'on ne s'autoriserait pas avec d'autres. On s'en prend à son physique. L'actrice Anouk Grinberg parle d'un air dégoûté de son corps de cachalot, de 'son gros doigt de pute'. Notre fille Roxane adore les mains de son père qui l'ont toujours protégée."
Même discours du côté du documentaire Complément d'enquête et de la sexualisation d'une petite fille de la part de l'acteur. Karine Silla n'a aucun doute sur le fait que Gérard Depardieu n'a jamais sexualisé un enfant. En revanche, que les huissiers disent que le "montage respecte la réalité de la situation" relève de l'impossible selon elle : "Je ne sais pas comment, en 24 heures, un juge peut ordonner la livraison des rushes, qu'ils soient livrés, visionnés et qu'un huissier puisse confirmer [...] Il aurait fallu également que le juge ait le temps de convoquer et d'interroger les témoins pour donner foi à cette expertise."
L'interview de Karine Silla est à retrouver dans son intégralité dans Paris Match, ce jeudi 25 janvier 2024.