Les rebondissements sont légions dans cette affaire et il semblerait bien que l'on ne soit pas au bout de nos peines. Suite à la mise en examen d'Hugo Auradou et Oscar Jegou pour viol aggravé à Mendoza, en Argentine, début juillet, l'emballement médiatique a été particulièrement important autour de cette histoire. Pourtant, depuis quelques semaines, le sentiment que les deux rugbymen français, partis faire une tournée d'été avec le XV de France de Fabien Galthié, allaient s'en tirer prenait de plus en plus de poids. Entre incohérences, contradictions et exagérations, un rapport très à charge contre la plaignante a fuité et les avocats de la défense se montraient confiants.
Dernièrement, on a appris que la demande d'abandon des charges déposée par les avocats d'Hugo Auradou et Oscar Jegou devrait être examinée le 18 octobre prochain, mais il se pourrait bien que les informations dévoilées par Le Parisien changent la donne. D'après nos confrères, les avocats de la plaignante, qui n'a pas voulu remettre son téléphone à la justice, viendrait tout juste de fournir une nouvelle preuve concernant un détail de l'affaire qui pourrait s'avérer primordial. En effet, les avocats de la femme de 39 ans, mère de 2 enfants, viennent d'apporter un certificat médical précisant que cette dernière "ne souffre pas de la maladie de Willebrand".
Ce syndrome, qui semblait toucher la plaignante et qui pourrait avoir un rôle clé dans cette affaire, a fait couler beaucoup d'encre, notamment lors de la divulgation du rapport médico-légal, qui a fait état de quinze lésions sur le corps de l'Argentine. La maladie de Willebrand favorise les hémorragies muqueuses et cutanées et les avocats de la défense se sont longtemps appuyés sur cela pour expliquer le rapport médico-légal. En effet, le moindre impact peut avoir des conséquences visuelles impressionnantes même sans violence exercée sur la personne.
Les avocats de la plaignante ont donc fourni "un certificat médical établi le 3 octobre par une hématologue" pour indiquer qu'elle n'est pas atteinte par ce syndrome. Un document de 14 pages qualifié de "nouvelle pièce de 'preuve de grande valeur'", par les avocats de la mère de deux enfants, qui a brisé le silence face caméra, convaincue et persuadée de son récit il y a quelques semaines.
Malgré cette nouvelle information, "l'audience (d'abandon des charges) aura lieu", comme l'indique le magistrat en charge de l'instruction, Darío Nora.