C'est une petite victoire symbolique, mais qui a visiblement fait beaucoup de bien aux deux hommes. Ce mercredi 17 juillet, la justice argentine a décidé d'accorder le placement en détention surveillée d' Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux joueurs du XV de France, mis en examen pour "viol avec violence en réunion". Les conditions de détention des rugbymen changent, mais l'enquête se poursuit autour des faits qui se seraient passés dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Une femme de 39 ans accuse les deux hommes d'agression sexuelle dans leur chambre d'hôtel de Mendoza, en Argentine.
Hugo Auradou et Oscar Jegou, âgés respectivement de 20 et 21 ans, sont partis avec le XV de France pour une tournée d'été en Amérique du Sud et après leur première victoire face à l'Argentine, ils se sont accordés une nuit de fête. Quelques jours plus tard, l'affaire judiciaire a éclaté dans la presse et plusieurs personnes importantes du rugby français se sont exprimées, à l'image de Fabien Galthié, fataliste sur l'affaire et sans retenue au moment de dévoiler les difficultés pour son groupe. Depuis deux jours, les deux hommes ont donc pu quitter leur cellule d'une prison de Mendoza pour se rendre dans une maison louée par la Fédération Française de Rugby (FFR), comme son président Florian Grill l'a indiqué récemment.
Hugo Auradou et Oscar Jegou sont défendus par Rafael Cuneo Libarona, un avocat argentin et visiblement, il est ravi d'avoir réussi à obtenir leur placement en détention surveillée. À tel point que ce dernier n'a pu s'empêcher de partager une photo des Français avec lui sur laquelle on peut voir les deux rugbymen tout sourire à leur sortie de prison. "J'ai 100 % confiance en leur innocence", a ajouté l'avocat sur cette photo publiée sur son compte Instagram.
Si les deux hommes sont soulagés d'avoir pu sortir de prison, cette photo a rapidement fait grincer des dents en Argentine et l'avocate de la plaignante, dont des preuves seraient susceptibles de faire pencher la balance dans cette affaire, a rapidement réagi, assurant que cette publication a "affecté la plaignante", comme le rapporte L'Équipe. De ce fait, l'avocate a réclamé une sanction pour "non respect des conditions de la détention à domicile" puisque cette photo contreviendrait à la condition n°6 de leur assignation à résidence. Une condition qui stipule de "ne commettre aucun acte de diffusion d'information qui pourrait potentiellement être blessante pour l'intégrité psychophysique de la plaignante".
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.