C'est désormais depuis une maison louée par la Fédération française de rugby (FFR) à Mendoza qu'Oscar Jegou et Hugo Auradou préparent le procès qui s'annonce. Les deux joueurs français respectivement âgés de 21 et 20 ans ont été mis en examen pour viol avec violences en réunion et risquent entre 8 et 20 ans de prison. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier dans cette ville d'Argentine, juste après la première rencontre entre le XV de France et la sélection argentine. Un match gagné par les Bleus, qui ont décidé d'aller fêter ça ensemble.
Une femme de 39 ans accuse Oscar Jegou et Hugo Auradou d'agression sexuelle dans leur hôtel de Mendoza. Une affaire particulièrement grave et sur laquelle s'est exprimé le sélectionneur, Fabien Galthié. "Pour le groupe, pour la délégation, ça a été vécu comme un traumatisme, une forme de sidération quand on a appris les nouvelles et lorsque la police a débarqué à l'hôtel à Buenos Aires. Ça a été une journée très difficile, très, très dure. Un moment très difficile à vivre", a déclaré celui qui a tenté de préserver le groupe France en gardant le secret le plus longtemps possible sur cette affaire, avant d'évoquer la plaignante : "La première des choses, c'est d'avoir une pensée pour la victime."
Une période forcément compliquée pour Fabien Galthié, d'autant plus qu'il a côtoyé durant sa carrière de joueur le père d'un des deux hommes, David Auradou, en équipe de France et au Stade français. Si l'on en croit les informations du Midi Olympique, celui qui s'est exprimé sans retenu sur l'affaire Jégou-Auradou a décidé de soutenir les deux rugbymen. Selon nos confrères, le sélectionneur a pris la décision de "rendre visite prochainement à Mendoza" à Oscar Jegou et Hugo Auradou, "marquant le soutien de l'encadrement du XV de France" aux deux sportifs.
Si cette décision de Fabien Galthié n'aura certainement aucune incidence sur le futur procès des deux Français, elle montre que le XV de France ne les abandonne pas et compte les soutenir jusqu'au bout.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.