C'est une prise de parole qui était attendue depuis un moment et qui a réservé de nombreux temps forts. Ce lundi, la femme de 39 ans, mère de deux enfants, qui a porté plainte contre Hugo Auradou et Oscar Jégou, mis en examen pour viol aggravé en Argentine, a bien voulu répondre aux questions du Parisien. Dans une longue interview, cette dernière a maintenu ses accusations et elle a notamment parlé de ce syndrome dont elle souffre et qui pourrait avoir un rôle clé dans cette affaire.
Une prise de parole faite depuis Mendoza, en Argentine, où les faits qu'elle décrit se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Depuis, Hugo Auradou et Oscar Jégou ont été autorisés à rentrer en France par la justice Argentine et récemment l'avocat de la défense des accusés est revenu point par point sur le dossier, estimant qu'un non-lieu avait de grandes chances d'arriver. Ce mercredi 25 septembre, Le Parisien dévoile le contenu d'un rapport médical qui pourrait également faire pencher la balance en faveur des deux rugbymen français de 21 ans. "Quatre experts - deux mandatés par le parquet et deux par les avocats des joueurs - ont signé ce texte", comme l'indiquent nos confrères, qui précisent également qu'un "rapport contradictoire sera également bientôt rédigé puis versé au dossier par une experte des conseils de la victime présumée".
Dans ce rapport médical que c'est procuré Le Parisien, les experts parlent des faits relatés par la plaignante qui "deviennent par moments incohérents et peu viables d'un point de vue logique, puisque s'y agrègent des détails rendant (le récit) invraisemblable et non crédible", comme le précise le rapport. Il y a, selon les experts, des "contradictions entre les différentes parties de la narration", ainsi que des éléments "compatibles avec de l'exagération", mais également des "descriptions vagues" et des "omissions volontaires".
Un rapport particulièrement à charge contre celle qui a décidé de sortir du silence et de répondre à ceux qui l'accusent de mentir. Selon nos confrères, il est également à noter "une tendance (de la plaignante) à montrer une image positive d'elle-même" et son discours "souffre (...) d'une manipulation ayant pour objectif de renforcer le rôle de chacun des participants des faits dénoncés". Pour ces derniers, la mère de deux enfants aurait pour intention "d'arranger son récit et d'occulter l'information dans l'objectif de se placer dans la position de victime d'une attaque sexuelle".
En conclusion, la victime présumée des rugbymen français, qui a tenté de mettre fin à ses jours il y a quelques semaines, livrerait un récit qui "n'est ni libre ni spontané et (...) est teinté d'influences externes évidentes". Autre élément relevé par nos confrères, le fait que d'après les experts de ce rapport, l'Argentine "ne présente pas de manifestations cliniques d'un trouble post-traumatique causé par les faits dénoncés, dans le sens strict du concept". Un rapport médical particulièrement à charge contre la plaignante donc, en attendant celui qui devrait prochainement être déposé par l'experte des conseils de la victime présumée.
L'article sur l'affaire Auradou-Jégou est à retrouver en intégralité sur le site du Parisien.
Les deux rugbymen restent innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à la clôture de cette affaire pénale.