Après plusieurs années de procès, la Cour de cassation a définitivement écarté les accusations de viol formulées en 2018 contre le cinéaste Luc Besson par l'actrice Sand Van Roy, en juin dernier. Cette semaine, il s'est entretenu avec nos confrères de Paris Match, leur expliquant que sa femme Virginie Silla a "beaucoup souffert" de cette situation, se retrouvant notamment "humiliée et insultée publiquement". Une affaire sur laquelle la productrice de 51 ans s'est d'ailleurs elle aussi exprimée dans le magazine, par l'intermédiaire du journaliste Jérôme Béglé qui a recueilli ses propos.
Elle commence en revenant, tout comme Luc Besson, sur les premiers instants suivant l'annonce de ces accusations dans la presse. On apprend alors qu'elle se trouvait avec lui à ce moment-là. Le couple sortait d'un déjeuner avec un comédien à Philadelphie. Si elle s'amuse dans un premier temps de voir le nom de son mari être associé au mouvement MeToo (elle l'avait apparemment prévenu qu'il était la proie parfaite pour déclencher une nouvelle polémique, ndlr), elle déchante rapidement en prenant conscience de l'ampleur de la situation. Le réalisateur lui fait alors une confidence : "Je t'ai trompée et ce n'est pas la première fois".
Virginie Silla tombe des nues : "Cela faisait vingt ans que nous vivions ensemble, seize ans que nous étions mariés, j'avais des doutes sur ses infidélités mais il avait toujours réussi à les dissiper". Vexée, elle part se promener toute seule avant de le rejoindre le soir dans l'avion censé les ramener à Los Angeles. Une fois rentrés, ils règlent le problème en famille, avec leurs enfants Thalia, Sateen et Mao ainsi que Shanna, venue exprès de France. La belle brune prend alors rapidement conscience de l'innocence de son célèbre mari : "Je savais que Luc n'avait ni violé ni drogué qui que ce soit. Je le connais trop."
Je n'avais pas envie de l'accabler
Elle précise ensuite : "Avant de commencer notre relation, nous avions travaillé pendant deux ans ensemble et je connaissais son comportement avec les femmes. Je suis au courant de ses blessures, son besoin d'amour et de reconnaissance est un puits sans fond." C'est pour cette raison qu'elle a voulu le soutenir "autant qu'il était possible" dans cette affaire : "Je n'avais pas envie de l'accabler". Si elle n'a désormais "plus confiance en lui", elle continue de l'aimer. Durant ces cinq ans de procès, le couple est resté "soudé" et a "souffert ensemble". Quant à leurs enfants, ils ont également compris que leur père était "un être humain avec ses failles".
Une vérité difficile à accepter, alors qu'ils le voyaient comme "un homme parfait, presque un dieu". Ce fut très violent pour eux, raconte Virginie Silla. Un récit qu'elle conclut avec colère, en s'en prenant à l'accusatrice Sand Van Roy : "Comment une telle affabulatrice a pu faire perdre à ce point son temps à la police et à la justice ? Je trouve révoltant qu'une femme ait confisqué la noble et nécessaire cause des véritables victimes de viol pour régler des comptes personnels et tenter de détruire un homme et une famille."
Pour rappel, Virginie Silla a été lectrice de scénarios chez Gaumont avant d'entrer grâce à Luc Besson chez EuropaCorp. Elle est aujourd'hui coproductrice de ses films.