Après 18 mois de silence, Luc Besson s'est exprimé sur les faits dont il est accusé. Dans un entretien diffusé en intégralité sur BFMTV le 8 octobre 2019, le cinéaste français a répondu pour la première fois aux accusations de viols. Pour rappel, il est accusé par l'actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy de l'avoir violée. Après plusieurs plaintes classées sans suite par le parquet de Paris, une information judiciaire a été ouverte pour "viols" - suite à la constitution de partie civile de la plaignante - le mercredi 2 octobre dernier.
"Cette affaire est un mensonge de A à Z. Je n'ai pas violé cette femme, je n'ai jamais violé une femme de ma vie. Je n'ai jamais levé la main sur une femme. Je n'ai jamais menacé une femme. Je n'ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit. Je n'ai jamais drogué une femme comme j'ai pu le lire. Ceci est un mensonge", avait-il notamment affirmé lors de cet entretien. Luc Besson avait également révélé avoir trompé son épouse, Virginie Besson-Silla, à plusieurs reprises et "trahi ses enfants", Thalia, Sateen et Mao.
Pour Sand Van Roy, les déclarations du réalisateur sont tout simplement fausses, c'est en tout cas ce qu'elle a affirmé sur Twitter. "Son interview est un mensonge de A à Z", s'est-elle insurgée. Dans une série de courts tweets, la comédienne a répondu à la défense de Luc Besson : "Tu ne peux pas me briser", "Je n'ai jamais dit que Besson m'avait droguée", "Tous ceux qui ont écouté cette interview ont du courage, c'était boring [ennuyant en français, NDLR]".
Cependant, quand elle reproche à BFMTV d'avoir donné la parole à Luc Besson, il faut rappeler que BFMTV lui avait précédemment accordé une tribune le 18 juillet 2019, recueillant son témoignage sur cette affaire : "J'avais peur de mourir", avait déclaré l'actrice... Un témoignage auquel Luc Besson n'avait jusqu'alors pas répondu.
Rappel des faits
Sand Van Roy avait porté plainte pour viol le 18 mai 2018 contre le réalisateur français, au lendemain d'un rendez-vous avec lui dans un palace parisien. Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d'autres viols et agressions sexuelles commis, selon elle, au cours de deux années d'une "relation d'emprise professionnelle" avec le producteur. Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du Grand Bleu de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.
Rappelons que Luc Besson reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à fermeture définitive du dossier.