Si la princesse Charlene, grande absente des cérémonies d'intronisation du roi Willem-Alexander des Pays-Bas, a une fâcheuse tendance à se faire oublier, "l'autre première dame" du Rocher, la princesse Caroline, a été tout le week-end aux avant-postes, au côté du prince Albert II de Monaco.
Après avoir été secondée en toute décontraction samedi par son frère lors de la 46e édition du concours international de bouquets de fleurs, organisée par le Garden Club de Monaco et placée sous sa présidence, Caroline de Hanovre lui renvoyait l'ascenseur en se joignant à lui dimanche soir pour la représentation en avant-première mondiale du spectacle Les Violons de l'espoir, joué par l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo sous la direction de Maître Gianluigi Gelmetti.
D'après une idée originale de Benny Boret et Yaakov Parez (Musical Chairs), le spectacle, narré par le comédien Stéphane Freiss, raconte l'histoire de "violons abandonnés par des victimes de la Shoah dans les camps ou les ghettos", et qui reprennent ici vie sur scène : "Durant des décennies, ces violons ont été, un par un, rendus à la vie par le maître luthier Amnon Weinstein. (...) Chaque violon se confond avec une vie humaine disparue ou sauvée. Après un silence de près de soixante-dix ans, et de manière inédite, certains se remettront à vivre entre les mains de musiciens de l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, et des célèbres violonistes Schlomo Mintz et Cihat Askin, qui se produiront pour la première fois à Monaco", ont expliqué les organisateurs de la manifestation.
Placé sous le haut patronage du prince Albert II de Monaco, qui a pris le temps de saluer les musiciens et de contempler quelques-uns de ces fameux violons rescapés de la Shoah, le dîner-concert donné dimanche soir au Forum Grimaldi à l'initiative de l'association des Amis de l'Orchestre, dont le souverain est le président d'honneur, était au profit de l'Université de Jérusalem, plus particulièrement du Centre pour les recherches sur le cerveau.
Un changement radical d'univers pour le prince Albert, qui, le samedi soir, au coeur d'un week-end chargé qui l'a même vu assister au stade Louis-II au match de Ligue 2 de l'ASM en compagnie du petit ami de sa nièce Pauline Ducruet, prenait part à l'Hôtel de Paris à la première Nuit du Brésil à Monaco.
La princesse Charlene, elle, ne jure que par son Afrique du Sud natale, qu'elle a ralliée après le Masters 1000 de Monte-Carlo pour y travailler avec sa fondation et assister au mariage d'une amie proche, "prévu de longue date" dixit le palais princier (d'où sa défection pour l'intronisation à Amsterdam). Elle devait en repartir dimanche pour rentrer en principauté.