Le 18 mars 2020, l'ambassade de Belgique en Thaïlande annonçait sur sa page Facebook que l'ancien ambassadeur Patrick Nothomb était "l'une des victimes belges du Covid-19" ; une ambassade qui était chère à son coeur puisqu'il y avait été en poste de 1985 à 1988. Mais, par la suite, la cause avancée, le coronavirus, a été démentie dans une quasi-indifférence.
Comme l'indique le site belge La Libre.be, Patrick Nothomb (83 ans) "est décédé d'une crise cardiaque, a appris La Libre Belgique via un de ses proches". Une triste information confirmée dans la foulée par l'agence de presse Belga. En revanche, le ministère belge des Affaires étrangères "n'a pas eu connaissance" de la cause du décès, a expliqué un porte-parole joint par l'AFP. Quant à la première publication Facebook, elle a été supprimée... Pour l'heure, la célèbre romancière Amélie Nothomb garde le silence sur cette perte terrible. La Belgique, comme la France, a opté pour le confinement de la population dans la lutte contre le coronavirus, rendant ainsi les obsèques de proches très difficiles.
Pour rappel, Patrick Nothomb avait derrière lui une longue carrière de diplomate, entamée à partir des années 1960 après avoir été fait docteur en droit de l'Université catholique de Louvain. Il a notamment été ambassadeur de Belgique dans plusieurs pays d'Asie : en Birmanie, en Thaïlande et plus longuement au Japon (1988-1997). Il avait précédemment été consul général à Osaka (1968-1972). C'est d'ailleurs en s'installant avec son clan au pays du Soleil-Levant qu'il a sans le savoir offert à sa célèbre fille Amélie Nothomb l'inspiration pour certains de ses récits...
La romancière de 53 ans avait notamment eu un succès fou avec son livre Stupeur et Tremblements, dans lequel elle mettait en scène son double, alors en proie au déracinement et devant jongler avec les codes inconnus d'une terre très différente de la sienne. Le livre Biographie de la faim avait aussi été alimenté par sa jeunesse de fille de diplomate.