Elle l'a fait ! Ce samedi 13 juillet vers 7h30, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques de Paris 2024, s'est élancée la première dans la Seine, pour prouver au monde entier que le fleuve qui accueillera plusieurs sports olympiques dans les prochaines semaines était enfin propre et sain. La cousine de Benjamin Duhamel a pu être accompagnée pour ce faire par le triathlète handisport Alexis Hanquinquant, médaillé d'or aux Jeux paralympiques de Tokyo 2020.
En s'élançant ce samedi dans la Seine, Amélie Oudéa-Castéra a ainsi volé la vedette à Anne Hidalgo, puisque la maire de Paris a promis de se baigner courant la semaine prochaine, peu avant le lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024. Prévue à l'origine le 23 juin dernier mais reportée en raison de la qualité de l'eau jugée toujours dégradée, la baignade la maire de Paris devrait finalement avoir lieu ce mercredi 17 juillet. Cette information est à prendre avec des pincettes puisque Anne Hidalgo peut à tout moment reporter sa baignade si les seuils sont à nouveau dépassés.
La Seine doit accueillir sur 7 jours trois épreuves olympiques. Les 30 et 31 juillet puis 5 août prochains, les triathlètes s'élanceront les premiers dans la Seine. Ils seront suivis les 8 et 9 août par les nageurs-marathoniens, puis les 1er et 2 septembre par les para-athlètes. Pour l'heure, le débit de la Seine est jugé anormalement élevé pour la saison : il était encore à 500 m3/seconde en début de semaine, alors qu'il est censé se situer entre 100 et 150 m3/s en plein été... Mais le préfet de Paris, Marc Guillaume, a tenu à rassurer les athlètes en indiquant que la Seine était désormais "aux normes" sur le plan bactériologique.
En se baignant, ou plutôt en glissant, dans la Seine ce samedi matin, Amélie Oudéa-Castéra a envoyé un signal fort aux athlètes, en leur montrant qu'il était possible de s'élancer dans le fleuve parisien, sans craindre un risque de leptospirose par exemple. Les études bactériologiques menées ces derniers sur la Seine se sont montrées à la défaveur de la mairie de Paris, puisqu'elles démontraient la présence d'urine de rat et de matières fécales. Celles-ci peuvent amener à plusieurs maladies, pouvant aller d'un simple adénovirus ou rotavirus facilement soignables, à des maladies plus sérieuses comme la leptospirose et l'hépatite. Des risques dermatologiques sont aussi évoqués dans les rapports, surtout si la peau du nageur est lésée ou blessée...
Mais depuis plusieurs mois, Anne Hidalgo, ses équipes et le ministère des Sports chapeauté par Amélie Oudéa-Castéra s'activent pour rendre la Seine saine, et ainsi permettre aux athlètes du monde entier de s'y baigner sans risques majeurs pour la santé. Le coût de dépollution de la Seine pour les Jeux Olympiques est exorbitant, et a été évalué à 1,4 milliard d'euros, dont la moitié aux frais de l'État. Ce plan d'assainissement des eaux séquaniennes, baptisé Plan Qualité de l'Eau et Baignade, vise à éradiquer la présence de deux bactéries dangereuses retrouvées abondamment dans la Seine : les Escherichia Coli et les entérocoques...