Aux États-Unis, les télé-crochets s'enchaînent. Après la victoire de Scotty McCreery dans American Idol, en mai, puis celle de Javier Colon, cette semaine, dans The Voice, voici qu'America's got talent bat son plein. L'émission, adaptée sous le titre Incroyable Talent chez nous sur M6, s'intéresse à toutes sortes d'artistes, quel que soit leur âge.
Dans le rôle des jurés, on retrouve la rock n'roll Sharon Osbourne (épouse d'Ozzy), le journaliste Piers Morgan (dont la femme est enceinte) et l'humoriste canadien Howie Mandel. Cette semaine, le trio a craqué pour Cindy Chang. Ancienne correctrice dans une maison d'édition, cette candidate est aujourd'hui femme au foyer. Curieux parcours que le sien. Alors qu'elle est enfant, ses parents lui interdisent de devenir chanteuse. Puis, à l'âge de 25 ans, elle s'entend dire par un professeur de chant qu'il est trop tard pour envisager une carrière. Dix-sept ans plus tard, elle tentera pourtant sa chance à la télévision.
C'est en reprenant un air de Puccini que Cindy Chang se met le jury dans la poche. Outre sa voix exceptionnelle pour une amatrice, c'est sa personnalité qui séduit. Elle boit de l'huile d'olive avant chaque entrée en scène mais "petit à petit, parce que sinon c'est dégoûtant". Elle rit beaucoup (avec parfois un petit grognement qu'elle retient comme elle peut), se montre visiblement très timide, et sa joie d'être là est communicative, même émouvante. À la fin de sa prestation, elle fond en larmes, reçoit les félicitations du jury, qui lui donne rendez-vous pour la prochaine étape du show à Las Vegas. La quadragénaire tombe alors dans les bras de Nick Cannon, présentateur de l'émission (et papa de Moroccan et Monroe, les jumeaux de Mariah Carey nés en avril) et lui demande : "Est-ce que je vis un rêve ?"
L'émission est adaptée dans plusieurs pays du monde, y compris en Corée du Sud, où le jeune SDF Sung-Bong Choi s'est récemment fait remarquer. Plus près de chez nous, la version britannique du show nous a offert le "phénomène" Susan Boyle.