Comme l'a rapporté Le Parisien, César Mavacala a été mis en examen ce mercredi pour "extorsion en bande organisée" et laissé libre. Il est actuellement placé sous contrôle judiciaire, et "interdit d'apparaître au camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), au centre d'entraînement de Bougival, au siège du PSG à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et dans les stades où évolue l'équipe féminine parisienne". Il ne peut pas quitter la France Il doit également verser 15 000 euros de cautionnement, une somme échelonnée sur plusieurs mois. Il a surtout l'interdiction de se livrer à une activité de type conseiller sportif, et a fortiori d'agent sportif.
Il lui est reproché d'avoir, au cours de la saison 2021-2022 du PSG féminin, obtenu, sous la contrainte et par le biais de menaces, l'éviction de l'entraîneur Didier Ollé-Nicolle puis la signature d'un nouveau contrat de trois ans pour "l'attaquante vedette" du club Marie-Antoinette Katoto (avec à la clé un salaire record de 600 000 euros bruts annuels), dont il était le conseiller officieux. Il aurait "mené, de concert avec Aminata Diallo, une vaste opération de déstabilisation du club parisien afin de faire évoluer à sa guise l'organigramme de la section féminine".
Une sorte "d'affaire dans l'affaire", "liée à l'agression dont Kheira Hamraoui a été victime le 4 novembre 2021 à Chatou (Yvelines)", rapportent nos confrères. Pour rappel, cette dernière s'était fait violemment agressée par deux hommes cagoulés alors qu'elle rentrait à son domicile. Des faits pour lesquels Aminata Diallo a été mise en examen en septembre dernier pour "violence aggravée" et "association de malfaiteurs".
"Elle est soupçonnée par la justice d'avoir commandité l'agression de sa coéquipière dans un contexte de rivalité sportive qui aurait viré à l'obsession". A noter que cinq hommes, qui sont soupçonnés d'avoir été présents sur les lieux de l'agression, ont eux aussi, et de la même façon, été mis en examen.
Pour en revenir à César Mavacala, son avocat Jonas Haddad, joint mercredi soir par téléphone par le quotidien régional, a tenu à préciser "que son client se réserve le droit de contester sa mise en examen". Reste à savoir s'il décidera de sortir cette carte ou non. Affaire à suivre...