Anaïs Delva s'est illustrée sur scène dans de nombreuses comédies musicales, comme Dracula, l'amour plus fort que la mort et Salut les copains, mais c'est en prêtant sa voix à Elsa dans La Reine des neiges, le dessin animé phénomène, que la chanteuse de 28 ans a explosé auprès du grand public. Cette année, elle poursuit sa belle aventure avec le studio d'animation avec l'album Les Princesses Disney dans lequel Anaïs interprète notamment l'incontournable Libérée, délivrée. Cette semaine dans Paris Match, la jeune artiste raconte comment son grand frère Alban, atteint de surdité, lui a transmis son amour pour la musique.
Dans la rubrique Le Jour où, Anaïs Delva revient sur son enfance à Bar-le-Duc. La jeune femme raconte qu'elle vivait dans une bulle et passait ses journées à chanter du Véronique Sanson et du France Gall. Pour Anaïs, c'est très clair : elle sera chanteuse. Son grand frère Alban l'encourage. "Alban joue des percussions et de la batterie, moi j'apprends le piano. J'écoute les mêmes morceaux que lui. (...) Le Paradis blanc de Michel Berger devient notre chanson préférée. Ses paroles résonnent en nous : 'Que le silence pour respirer...'" Car Alban est depuis l'âge de 3 ans atteint de surdité dégénérative. "Je ne comprends pas pourquoi lui est malade et moi, en bonne santé", confie Anaïs Delva.
C'est lui qui le premier met sa petite soeur devant un micro. Elle a 11 ans, doit chanter Happy Days devant son école. Elle est terrifiée jusqu'aux premières notes, puis sa peur s'envole. Alban demeure son premier fan. Avec le temps, il a pourtant perdu totalement l'audition mais ressent les vibrations des instruments, c'est suffisant pour jouer dans un groupe. "Aujourd'hui, Alban a 37 ans. Il est épanoui, marié et vient d'avoir un petit garçon... Bien sûr, il est venu me voir sur scène. Il n'entend plus, mais, après le spectacle, on débriefe : l'émotion, le tempo... Je crois qu'il est fier de moi."
Paris Match, en kiosques le 13 mai 2015.