A l'heure où Thomas Sotto a été écarté des émissions politiques du service public en raison de sa relation avec une membre du cabinet du Premier ministre et alors que plusieurs journalistes ont connu le même sort dans le passé notamment lors de campagnes électorales (par exemple Léa Salamé alors en couple avec Raphaël Glucksmann), Anna Cabana s'est de son côté attiré les foudres en animant une émission consacrée à son mari Jean-Michel Blanquer.
En effet, en plein coeur d'une polémique autour de vacances du décrié ministre de l'Education nationale à Ibiza - île espagnole depuis laquelle il a révélé le nouveau protocole sanitaire mis en place à l'école par téléphone au Parisien - le fait qu'Anna Cabana, sa femme, anime un débat sur le sujet sur le plateau de la chaîne i24News, cela fait tâche. Surtout qu'à l'antenne, la jeune femme n'a jamais précisé le lien qui la rattache au ministre - le couple s'est marié discrètement à Paris il y a quelques jours - ni ses chroniqueurs.
"Qui donc, hier, animait un débat très pro-Blanquer suite à l'affaire Ibiza sur le plateau de la chaîne @i24NEWS_FR ?", interrogeait sur Twitter Daniel Schneidermann, fondateur et rédacteur en chef du site Arrêt sur images. De son côté, Matthieu Suc, journaliste à Mediapart, s'insurgeait sur le même réseau social : "Non, ce n'est pas un fake. Hier soir, la journaliste Anna #Cabana a bien animé un débat sur i24News au sujet de Jean-Michel #Blanquer. (...) C'est... au-delà des mots."
Face au tollé, Anna Cabana a été forcée de s'expliquer. "Cette relation est publique depuis deux ans. Et j'en ai déjà payé le prix fort ! (...) Aujourd'hui, tout le monde sait que je suis la compagne de Jean-Michel Blanquer. Je ne peux pas en payer la facture tous les jours", a-t-elle réagi auprès du journal Le Parisien. Celle qui a quitté la rubrique politique du Journal du dimanche pour s'occuper de la section livres, s'est défendue sur sa gestion du sujet dans son émission télé. "J'anime une émission d'actualité. Cela aurait été surréaliste de ne pas parler de la crise politique du jour. (...) Si je ne l'avais pas fait, on me l'aurait reproché (...) Moi, j'ai fait mon travail de journaliste de manière honnête. Je n'ai pas orienté les conversations, je suis restée à distance", a-t-elle juré. Libre à chacun de se faire son avis.