Anna Mouglalis en couverture de Madame Figaro du 19 mars 2011
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Dans Chez Gino (en salles le 30 mars), Anna Mouglalis dévoile sa face comique au côté de José Garcia, pizzaïolo de l'extrême, et devant la caméra de son compagnon, Samuel Benchetrit. "Je sentais qu'il fallait que je rassure Samuel," dit-elle au magazine Madame Figaro dont elle fait la couverture et à qui elle livre ses confidences. La comédienne qui impose sa beauté sur le papier glacé n'a rien d'une beauté froide et tient bien à le rappeler avec sa franchise caractéristique.
"Après Merci pour le chocolat de Claude Chabrol, j'étais devenue la petite nouvelle à la mode. Sur ce, Karl Lagerfeld [directeur artistique de la maison Chanel dont elle est l'une des égéries] a décrété que j'étais belle, et tout le monde s'est mis à le penser. On m'a bien proposé quelques films dans le registre comique, mais la misogynie y régnait. Comme si une grande fille devait aussi se montrer bête. Comme si, lorsqu'on a la voix grave, on était forcément grave. Sophia Loren, Monica Vitti, Silvana Mangano ont pourtant toutes tourné des comédies que je sache..."
La comédienne développe l'idée que Karl Lagerfeld l'ait présentée comme "belle" : "A 20 ans, je faisais un peu de mannequinat, mais je me vivais comme une arnaque. Je me répétais : on va me démasquer. [...] Karl n'allait pas vers l'évidence, il choisissait les clichés les plus singuliers, les plus particuliers."
Durant l'entretien, Jules, fils que Samuel Benchetrit a eu avec la défunte Marie Trintignant, et Saül, 4 ans, fille d'Anna et du réalisateur, passent brièvement. Le premier joue le rôle de Gino à l'âge enfant : "Samuel et lui ont tourné un court-métrage [pour Yves Saint Laurent]. Il était le seul personnage, même si je lui parlais au téléphone à un moment donné. Jules suit des cours de théâtre, il a du charisme, il était à fond dans l'histoire, qui l'excitait beaucoup." [A sa fille Saül qui débarque après la sieste : "Toi, ça ne risque pas de t'arriver, mon amour, le cinéma, tu n'aimes pas ça. Qu'est-ce qui te dérange ? Le mot silence ?" précise Madame Figaro]
Anna Mouglalis se souvient de ses premiers pas dans Terminale (1998) de Francis Girod : "Sous prétexte que j'avais fait hypokâgne, Francis, qui avait lui aussi connu les prépas, me tenait pour le génie de la bande. [...] J'y avais quand même une très grande réplique de cinéma. Une fille m'expliquait qu'elle avait couché avec un prof et je répondais : Mais couché... couché ?"
A présent, Anna Mouglalis tient à présenter ses talents de réalisatrice avec la réalisation de son premier long métrage sur l'initiation amoureuse d'une jeune fille de 16 ans éprise d'un vampire anthropophage : "Je tourne en septembre avec Samuel, Catherine Mouchet (Thérèse) et Julie Sokolowski (Hadewjich). C'est tellement difficile de financer des films aujourd'hui. Ayant vu Samuel jongler, je croyais savoir à quoi m'attendre, tu parles... Mais je me sens hyperprête."
"Après Merci pour le chocolat de Claude Chabrol, j'étais devenue la petite nouvelle à la mode. Sur ce, Karl Lagerfeld [directeur artistique de la maison Chanel dont elle est l'une des égéries] a décrété que j'étais belle, et tout le monde s'est mis à le penser. On m'a bien proposé quelques films dans le registre comique, mais la misogynie y régnait. Comme si une grande fille devait aussi se montrer bête. Comme si, lorsqu'on a la voix grave, on était forcément grave. Sophia Loren, Monica Vitti, Silvana Mangano ont pourtant toutes tourné des comédies que je sache..."
La comédienne développe l'idée que Karl Lagerfeld l'ait présentée comme "belle" : "A 20 ans, je faisais un peu de mannequinat, mais je me vivais comme une arnaque. Je me répétais : on va me démasquer. [...] Karl n'allait pas vers l'évidence, il choisissait les clichés les plus singuliers, les plus particuliers."
Durant l'entretien, Jules, fils que Samuel Benchetrit a eu avec la défunte Marie Trintignant, et Saül, 4 ans, fille d'Anna et du réalisateur, passent brièvement. Le premier joue le rôle de Gino à l'âge enfant : "Samuel et lui ont tourné un court-métrage [pour Yves Saint Laurent]. Il était le seul personnage, même si je lui parlais au téléphone à un moment donné. Jules suit des cours de théâtre, il a du charisme, il était à fond dans l'histoire, qui l'excitait beaucoup." [A sa fille Saül qui débarque après la sieste : "Toi, ça ne risque pas de t'arriver, mon amour, le cinéma, tu n'aimes pas ça. Qu'est-ce qui te dérange ? Le mot silence ?" précise Madame Figaro]
Anna Mouglalis se souvient de ses premiers pas dans Terminale (1998) de Francis Girod : "Sous prétexte que j'avais fait hypokâgne, Francis, qui avait lui aussi connu les prépas, me tenait pour le génie de la bande. [...] J'y avais quand même une très grande réplique de cinéma. Une fille m'expliquait qu'elle avait couché avec un prof et je répondais : Mais couché... couché ?"
A présent, Anna Mouglalis tient à présenter ses talents de réalisatrice avec la réalisation de son premier long métrage sur l'initiation amoureuse d'une jeune fille de 16 ans éprise d'un vampire anthropophage : "Je tourne en septembre avec Samuel, Catherine Mouchet (Thérèse) et Julie Sokolowski (Hadewjich). C'est tellement difficile de financer des films aujourd'hui. Ayant vu Samuel jongler, je croyais savoir à quoi m'attendre, tu parles... Mais je me sens hyperprête."
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Madame Figaro du 19 mars 2011. Propos et photos rapportés avec l'aimable autorisation de Madame Figaro. Reproduction interdite.