Décidément, rarement un déplacement de la maire de Paris aura autant fait débat ! Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent, Anne Hidalgo s'est envolée au bout du monde, le 15 octobre dernier. Dans son programme, après une visite en Nouvelle-Calédonie de quelques jours, la visite des infrastructures prévues pour l'épreuve de surf de la compétition. Mais selon nos confrères du Parisien, elle ne s'est absolument pas rendue sur le chantier alors qu'une réunion était prévue le 21 octobre... Anne Hidalgo n'a bizarrement pas communiqué ce changement de plan et elle est encore accusée de mentir.
Il faut dire que sur place, c'est une situation difficile qu'elle a trouvée : les habitants sont très nombreux à être opposés au projet, qui nécessite la construction d'une tour de plusieurs mètres de haut, la pose d'un câble sous-marin et d'un système de canalisations et qui pourrait détruire la faune et la flore sous-marine, si importantes. "Au vu du climat de tension sur place", et sous la menace des nombreuses manifestations qui se déroulent ces dernières semaines, elle a donc pris la décision de laisser Pierre Rabadan, son adjoint au sport, assister à la réunion sans elle.
Une absence qui fait grincer des dents dans l'opposition, déjà très critique de ce voyage. "Tout prouve que ce déplacement dans le Pacifique sud est un voyage alibi", a notamment dénoncé David Alphand, vice-président du groupe mené par Rachida Dati. "Rien ne justifiait ce déplacement d'Anne Hidalgo qui n'est que la maire de la ville d'accueil. Elle a enchaîné les réunions protocolaires organisées eu égard à sa notoriété mais n'a pas fait de réunions de travail". Des accusations rejetées par l'entourage d'Anne Hidalgo, qui assure que cette visite était importante dans l'optique des Jeux de Paris et qui a qualifié cette polémique de "tempête dans un verre d'eau".
Mais c'est une autre information qui a fait le plus gros débat : Anne Hidalgo a en effet enchaîné les visites pendant une semaine seulement... avant de prendre des vacances, en Polynésie, où vit sa fille Elsa (35 ans). Installée là-bas depuis la mutation de son compagnon cet été, celle-ci a pu recevoir sa mère et son beau-père, Jean-Marc Germain "le temps des vacances scolaires".
Un "rassemblement familial au frais du contribuable", accuse l'opposition. Faux, selon l'édile : comme les autres membres de la délégation qui ont choisi de prendre du repos en Polynésie avant de rentrer, tous ses déplacements privés sont payés sur ses fonds, tout comme le voyage de son mari. Seul le billet de retour fait partie du budget de la mairie de Paris. Mais il semble que ce débat soit loin d'être clos au sein du Conseil Municipal de la capitale...