Femme de lettres et journaliste, Anne Sinclair suit l'actualité de très près. Parmi les dossiers sensibles du moment, l'affaire Tariq Ramadan, mis en examen pour viols le 2 février dernier, et écroué. Ce rebondissement judiciaire est consécutif à la confrontation de Tariq Ramadan avec l'une de ses victimes présumées, une certaine "Christelle", que Vanity Fair a rencontrée et dont le nom a été volontairement transformé.
Cet entretien avec le magazine, publié partiellement en ligne, a été repris par Anne Sinclair le 3 février sur son compte Twitter, un lien accompagné du message suivant : "Sa rencontre avec 'Christelle' : l'article de @MarionVanR dans @VanityFairFR sur Tariq Ramadan. Hallucinant. Glaçant." La journaliste de 69 ans accorde toute sa confiance à Vanity Fair puisqu'elle s'était même confiée auprès du sérieux mensuel en février 2017, évoquant comme jamais son histoire avec Dominique Strauss-Kahn et son compagnon actuel Pierre Nora. Jamais la fondatrice de la version française du Huffington Post, et ex-directrice éditoriale, n'aurait imaginé devenir la cible de virulentes attaques après la publication de ses 118 caractères. Et pourtant.
Victime de multiples insultes et injures antisémites, Anne Sinclair s'est exprimée le dimanche 4 février sur son compte Twitter. "Je veux remercier ici tous celles et ceux qui m'ont manifesté leur soutien et leur solidarité devant un déferlement d'injures. J'y ai été très sensible", a-t-elle publié.
Anne Sinclair fait ici notamment référence aux messages de soutien envoyés par le philosophe et journaliste Raphaël Enthoven, avec qui Carla Bruni-Sarkozy a eu son fils aîné Aurélien, à celui de la journaliste de Vanity Fair Marion Van Renterghem, à l'origine de la rencontre avec "Christelle", ou encore à celui de Manuel Valls.