Séparée cet été de Dominique Strauss-Kahn, Anne Sinclair n'en avait encore rien dit dans la presse. Interrogée par Le Parisien sur sa rentrée - elle est, rappelons-le, la directrice éditoriale de la version française du Huffington Post - la journaliste répond avec sincérité et se dit prête à rencontrer (sous conditions) Isabelle Adjani qui incarnera son personnage dans un film d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire du Sofitel.
Elle prépare les élections américaines et se réjouit des objectifs d'audience atteints du Huffington Post. Anne Sinclair semble épanouie, plus libre que jamais. Quand nos confrères du Parisien lui demandent comment se porte sa vie personnelle depuis sa séparation d'avec Dominique Strauss-Kahn, elle répond avec ce mélange de sincérité et d'extrême protection qu'on lui connaît. Ne jamais trop en dire, ne pas prendre les gens pour des buses non plus : "J'ai bonne mine, j'ai pris des vacances, je retravaille durement, je suis à fond sur les élections américaines. j'ai toujours un lien très fort avec mes six enfants [ses deux fils eus avec Ivan Levaï et les quatre enfants de DSK, NDLR]. Et je vais très bien, merci."
Alors que l'affaire DSK est partout - des rayons des libraires à ceux des supermarchés (une boisson énergétique s'appelle DSK) -, Anne Sinclair adopte la posture d'une imperturbable. Concernant le film d'Abel Ferrara, librement inspiré de l'affaire du Sofitel avec Gérard Depardieu et Adjani dans les rôles principaux, Anne Sinclair confie ne pas avoir d'autres informations que celle publiées par Le Parisien. Elle se montre cependant ouverte à une rencontre avec Adjani : "J'aime beaucoup cette femme. Mais pas si c'est pour parler sur le sujet spécifique que vous évoquez [ou comment ne jamais prononcer les mots clés "affaire, DSK" et "rupture", NDLR]. En France, la presse est libre, ô combien, l'édition est libre, ô combien, le cinéma est libre, ô combien. Et moi, je suis libre de mener ma vie comme je l'entends sans en rendre compte." Isabelle Adjani promet un film sans concession, loin du politiquement correct, qui ira "là où ça fait mal". Depuis quinze mois, Anne Sinclair en a vu d'autres...