Après l'affaire du "pipi dans l'avion", après avoir participé à une émission anglaise avec une dent en moins et après s'être fait descendre en flèche par un Nicolas Bedos très remonté après sa prestation lors du meeting géant de Nicolas Sarkozy à Villepinte, Gérard Depardieu a répondu à sa manière à une interview de la télévision suisse.
De passage à Genève pour le spectacle Oedipus Rex au Grand Théâtre, l'acteur en a profité pour répondre à quelques questions de l'animateur Darius Rochebin pour l'émission Pardonnez-moi qui sera diffusée dimanche prochain. L'occasion de revenir sur un projet qui pourrait voir le jour prochainement, un long métrage consacré à Dominique Strauss-Khan et réalisé par Abel Ferrara, même si le flou reste de mise quant à la réalisation effective de ce film qui devrait donc retracer l'affaire DSK.
Et dans le rôle phare, c'est bien Gérard Depardieu que l'on devrait retrouver. Mais pas pour les raisons que l'on pourrait imaginer... Visiblement fatigué et toujours sans sa dent, le comédien que l'on retrouvera prochainement dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté a expliqué que c'était parce qu'il n'aimait pas DSK qu'il allait jouer l'ancien patron du FMI. "Oui, je ne l'aime pas, donc je vais le faire", a-t-il confirmé auprès du journaliste.
"Il n'est pas aimable", s'est-il justifié, expliquant qu'il était "un peu comme tous les Français, arrogant", ajoutant un magnifique "je n'aime pas trop les Français d'ailleurs, surtout comme lui". "Il est arrogant, suffisant, il est jouable", a-t-il poursuivi. Et l'acteur n'en reste pas là. "C'est ce qu'il est [qui ne le rend pas sympathique, NDLR], quand il marche, la main dans la poche..." Cherchant ses mots, Gérard Depardieu tente d'expliquer cette répulsion qu'il semble éprouver pour Dominique Strauss-Khan : "On peut tous avoir des saloperies dans nos têtes... Et puis c'est tellement connu que les gens qui ont du pouvoir, aussi énorme que l'argent, le FMI, les grands magistrats, sont des gens...", partant dans une tirade, citant Jacques Lacan, évoquant des maîtresses et des fouets et joignant le geste à la parole.
Il conclut sa longue diatribe en se disant "pas ému par des gens qui n'avaient pas de dignité". DSK appréciera... Et décidément, notre monstre sacré du cinéma français n'est pas prêt à ne plus dire ce qu'il pense !