En 2005, le brillant cinéaste espagnol Pedro Almodovar, 61 ans, réalisateur de Attache-moi, Talons aiguilles, Tout sur ma mère, Parle avec elle, La mauvaise éducation ou Volver, s'embrouillait avec l'Académie Espagnole du Cinéma (équivalent ibérique de notre Académie des Arts et Techniques du Cinéma qui remet notamment les César), l'organisme en charge des Goya, et le quittait avec son frère, le producteur Agustin Almodovar.
Mais, après six années de discorde, la maison de production du cinéaste vient d'annoncer le retour du célèbre réalisateur au sein de l'Académie. Pedro, qui avait déclaré au lendemain de la cérémonie des Goya 2004 (qui avait vu Mar Adentro d'Alejandro Amenabar remporter 14 récompenses alors que La mauvaise éducation repartait bredouille) : "Nous ne nous sentons pas aimés", est-il prêt à faire tabler ase du passé ?
Visiblement, les frères Almodovar ont changé d'idée et se sentent dorénavant suffisamment aimés pour revenir. A moins que l'élection du nouveau directeur de l'organisme, qui aura lieu dans quelques jours, soit la raison principale à leur retour ?
Toujours est-il que cela tombe plutôt bien, d'autant que le cinéaste va proposer cette année (sans doute plus à la Mostra de Venise - en septembre - qu'au Festival de Cannes - en mai) son nouveau film intitulé La Piel Que Habito, avec Antonio Banderas, Elena Anaya et Marisa Paredes.
L'histoire : Certaines personnes abusent sans aucun scrupule de leur immense pouvoir, il y en a d'autres dont l'unique pouvoir réside en leur extraordinaire capacité à lutter pour survivre. La Peau que j'habite raconte le choc entre deux de ces individus : le puissant qui abuse et le survivant qui résiste.
A.I.